C'est
ainsi que miss MZ a pu se dégourdir les jantes en ce week-end de
mars. La météo mélange le froid et
l'humidité, voilà qui ressemble plus à une
hivernale qu'à une sortie de Printemps, pas de chance ! Le
trajet par route nationale est haché de brefs tronçons
successivement limités à 90 ou 110, et c'est assez
pénible de changer de rythme sans arrêt, sans autre raison
que le nombre de voies qui détermine la limitation. Peu de
traffic, mais l'uniformisation des vitesses autorisées
très en deçà de leurs possibilités
mène à cotoyer relativement longtemps les mêmes
véhicules, bref on s'ennuie ferme même en roulant environ
une fois et demi plus vite que je ne l'aurais fait avec le Ranger.
Finalement, ce que j'apprécie le plus de miss MZ sur ce trajet,
c'est le carénage qui m'évite de trop souffrir du froid !Pour ceux qui aiment les motos - et une pratique de la moto - différentes, je propose une petite page de photos ici. Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à notre MZ : la fin de journée se profile, il va s'agir de rentrer. J'ai une petite appréhension pour quitter le site du rassemblement, entre bruine et petite pluie l'après-midi est resté pluvieux et je dois passer par quelques mètres de chemin de terre plutôt gras ; si je vautre la belle MuZe devant les potes je n'ai pas fini de me faire charrier. Mais tout se passe bien et j'enquille les petites routes vers la nationale. La petite pluie est particulièrement collante sur l'écran du casque, je dois régulièrement la balayer d'un doigt sinon ma vision se brouille trop. Je préfèrerais une pluie franche donc les gouttes s'écoulent en laissant un écran relativement net ! La nuit commence à approcher, entre chien et loup les contrastes chutent et la visibilité tombe encore. J'adopte quand même un bon rythme pour ne pas faire durer la punition, mais cela me demande une concentration maximale. La route n'est pas engageante, il y a des passages où le bitume semble très lisse et brillant ce que confirment des panneaux triangulaires - route glissante par temps de pluie ; les autos ont pour la plupart levé le pied et contrairement à mon trajet aller, cette fois je double régulièrement des véhicules. Un Renault Espace me passe tout de même avec une trentaine de km/h de mieux à vue de nez, je jette un oeil au compteur de la MZ : 120 ... Bigre, il doit être à environ 150km/h, dans ces conditions pourries ça fait vraiment beaucoup !
Une fois la nuit tombée, j'y vois paradoxalement mieux ; et la pluie redouble. Moi qui ai jusqu'ici majoritairement épargné à la MZ de rouler sous la pluie (c'est la petite MZ, la RT, qui s'y colle le plus souvent !), cette fois c'est le grand bain. Im-per-tur-ba-ble ! Hormis faire gaffe à l'adhérence, rien à signaler. La MZ me ramène fidèlement au bercail, et pour la récompenser je lui passe un rapide coup de chiffon pour éviter les dépôts sales dûs au séchage de la pluie. En conclusion de cet aller-retour : utilitaire pour tailler la route rapidement, elle sait faire ! Reste que hormis le plaisir de rouler sur une moto rare et de caractère, l'exercice manque bien d'attraits et je préfère lui réserver des sorties-plaisir sur petites routes !
Coupes Moto Légende 2009Tiens, en relisant l'article précédent, je me rends compte que je n'ai plus parlé de ma grosse MZ depuis deux ans ... Il est vrai que, dès que je pars plus d'une journée, je choisis désormais systématiquement le side Oural. La MZ s'impose lorsque je veux faire une distance importante sur une journée, ce qui n'est pas si fréquent. Depuis ma région parisienne, pour un enterrement en Bretagne, 500 km aller le matin, 500 km retour le soir ; pour une annonce moto (une 650 Oural solo, que je n'achèterai pas après essai) 600 km d'aller-retour à Thionville. Tout ça en empruntant les autoroutes, sur lesquels la MZ se frise les moustaches : en 6ème à 130km/h, le moteur n'est qu'à 4.500 t/mn !
Je profite des coupes Moto Légende pour emmener la MZ sur une sortie sans autoroute, environ 600 km aller-retour jusqu'à Dijon-Prenois. La Marne puis l'Aube jusqu'à Troyes sont plutôt ennuyeuses à traverser par la RN19, pour à peu près respecter la limitation à 90 je cale la MZ autour de 4.000 t/mn en 5ème, soit environ 100 à 105km/h au compteur. A cette vitesse la 6ème n'est pas adaptée : ça cogne dans le moteur à la moindre remise de gaz. Après Dijon, la RN71 qui remonte vers la source de la Seine présente des portions bien plus sympas : virages, relances ... je m'amuse en côte à ressortir fort des virages, là où le side Oural aurait été bien à la peine. C'est quand même jouissif, la capacité d'accélération en sortie de courbe et en côte, d'une moto puissante !
Comme il est bon d'alterner les plaisirs, je propose une petite page de photos prises aux CML. Au retour en fin d'après-midi, là où le dimanche matin tôt je disposais pratiquement de la route pour moi seul, je dois composer avec la circulation plus soutenue. Il est notamment plus rare de pouvoir négocier les courbes à son aise. La capacité d'accélération reste utile pour dépasser ; mais dans ces conditions le roulage est plus sur le registre de l'efficacité que du plaisir. De Troyes à Paris, je ressens la fatigue de la journée ; j'ai beau essayer de me raisonner je surprends régulièrement l'aiguille de mon compteur dans la zone 110-120 ... Redescendre pour tenir un minimum compte de la limitation à 90 km/h me coûte des efforts continus de concentration. Avec l'Oural, j'aurais passé deux heures de plus sur la route, mais l'esprit libre !
La consommation moyenne de la sortie : 5,3 l/100 km.
à suivre ... Bonne route à tous !