Les Virades 2009

Bonne nouvelle, mon frein arrière répond parfaitement bien, le mélange de graisse et d'huile dans le pont semble donner satisfaction. Je suis donc dans de bonnes conditions pour, fin septembre, retrouver les copains de la bande à Dédé et participer, comme d'habitude désormais, aux Virades de l'Espoir à Bussy-St-George. L'été joue les prolongations, la journée est magnifique. Petit défilé en ville en fin de matinée, Bussy semble bien peu éveillée, la traversée de la ville derrière l'escorte de police municipale est brève. Après le casse-croûte, nous constatons que les volontaires pour un baptème de moto ou sidecar sont plus rares que lors des éditions précédentes, du moins en début d'après-midi. Mon brave Oural est pratiquement au chômage pendant que les quelques visiteurs demandent surtout des baptèmes de solos sportives. Vers 16h30 l'affluence s'emballe, des plus jeunes arrivent et c'est parti, j'emmène baptème sur baptème pendant deux heures intenses. Quelques photos sont disponibles ici.


au Col de la République, près de St EtienneAG de l'Amicale Dniepr et Oural de France à Gréoux-les-Bains

Le Ranger n'a pas le temps de se reposer des Virades, le week-end suivant j'ai prévu sa plus grosse sortie depuis ses débuts : 770 km pour descendre en Provence, plus la ballade dans les gorges du Verdon et le retour, ce sont 1.600 km sur cinq jours qui l'attendent. Départ le jeudi, retour le lundi après trois nuits sous tente pour les trajets, et une en gîte sur place. J'ai pleine confiance en la capacité de l'Oural à ramener mes fesses à la maison, sous réserve de le ménager : je roule à 75km/h sur le plat, 60 en troisième dans les côtes, à ce rythme il faut du temps ! A noter, Mistral dans le dos en descendant la vallée du Rhône, un nouveau record de basse consommation : 5,33 l/100 observés sur 200km ! 

Les détails et les photos sont à voir sur le site de l'Amicale.



Le Chemin des Dames 2009

Début Décembre est l'occasion de retourner à Vauxaillon, il s'y déroule la troisième édition de l'hivernale désormais classique de notre ami Jean-Phi. Mon Oural n'a plus roulé depuis deux mois (l'AG à Gréoux début Octobre), il est temps de faire pêter le flat !

Malheureusement, le week-end sera humide et très doux, nous aurions tous préféré un bon froid bien sec. Je démarre sous un ciel gris, je ne fais pas 10km avant de subir une saucée bien drûe, avec par endroit des accumulations d'eau déferlant au sol, que les véhicules projetent en grands rideaux de part et d'autre de leurs roues, jusqu'à hauteur de mon casque. Flooooosh !... La pluie cesse une demi-heure plus tard, mais la route restée détrempée m'oblige à conserver la tenue étanche. Il me faudra rouler encore une heure avant de pouvoir respirer en ôtant surveste, surbottes et pantalon de pluie. Tant pis pour mes gants, eux sont bien mouillés maintenant, il faudra faire avec. Le Ranger n'a pas démérité sous l'eau, l'allumage n'a donné aucun signe de hoquets. Une fois sur place, la pluie nous épargnera jusqu'au soir, ce qui permet à chacun de monter sa tente : un spectacle toujours apprécié de ceux ayant déjà planté, au détriment de ceux qui subissent quelques moments de solitude à réconcilier des arceaux rebelles et une toile insoumise. Les petits groupes discutent en passant d'une machine à l'autre, chacune a ses particularités, et pas seulement dûes à des transformations (ou réparations !) : même "stock" sorties d'usine, deux machines Russes de même modèle peuvent présenter des différences surprenantes !  Le soir, on a la lumière en moins mais un bon feu et la musique en plus, on partage des pôts variés (très variés !) et on se régale de merguez brûlantes, chipolatas et autres viandes grillées sur le barbecue. La nuit sous les tentes sera douce et humide, tout le monde a prévu des équipements pour le froid donc on a eu "limite" trop chaud !

Au lever, ceux qui ont le plus de route sont déjà partis ou sont en train de lever le camp ; il reste déjà beaucoup de moins de machines sur le site (la veille, j'ai pu dénombrer une trentaine de sidecars et une dizaine de solos, le rassemblement a eu un beau succès). J'attends la fin heureuse d'une averse matinale pour plier ma canadienne, le retour sera au sec mais à la lutte face au vent ... Des photos ? Elles vous attendent ici.


La Vôgeoise 2010

Retour à Coiffy, près de Bourbonne les Bains, et ballade jusqu'aux Vosges (près de Remiremont) en ce début Février : le principe de la première Vôgeoise, organisée par l'ami Lénine, est réédité. La préparation de l'Oural sera limitée à un bon graissage des articulations, assorti de l'ajustement de la pression des pneus. Il passera les 22.500km sur le trajet, je ferai donc une bonne révision au retour.



J'échappe miraculeusement à toute pluie sur le trajet le vendredi, mais une fois rendu sur le camping de Coiffy, l'humidité se confirme durablement. Heureusement, outre veste et pantalon de pluie, j'ai prévu une seconde paire de gants d'hiver, maintenus au sec dans le coffre. Au moins, j'aurai des gants secs à enfiler après la pluie !

La ballade du samedi matin nous mène (exprès !) sur des passages enneigés. Tant qu'à sortir de la région parisienne, autant ne pas faire le voyage pour rien ! Dans ces conditions, craboter est bien utile. Mon côté side manque quand même d'adhérence, faute de passager pour mettre du poids sur la roue, et compte-tenu du Mitas à bout de souffle qui l'équipe (c'est mon ancien pneu arrière, mis à la retraite côté side il y a un an ... il n'a presque plus de sculptures). Du coup, je déporte mon poids côté side, comme pour virer à droite. La direction n'est pas facile à maîtriser, il faut rester dans des ornières bosselées et verglacées en dehors desquelles la neige épaisse est prompte à tanker les machines. L'avant dans la poudreuse et l'arrière sur le verglas, il faut plusieurs bras pour me remettre dans le bon axe. Grâce à l'entraide, nous finirons tous par passer, y compris les machines sans seconde roue motrice. Comme quoi, une bonne bande de copains reste la meilleure assurance de s'en sortir au mieux !

L'après-midi, nous retrouvons à nouveau la neige et des passages délicats à franchir. Gaz en montée, avec un bon élan et craboté, ça secoue mais passe plus ou moins en crabe, là où beaucoup calent sur l'obstacle et repartent poussés par les copains. Il est vrai que certains tirent des remorques qui n'aident pas ; dont le Lada Niva 4x4 qui ouvre la route et peine à franchir une prochaine colline, on se résoudra à faire demi-tour pour ne pas y perdre trop de temps.

Après une nuit en gîte à la Ferme aux Moineaux, près de Remiremont, le dimanche sera consacré au retour avec au bas mot sept heures de route à prévoir, par 2°C. J'ai beau avoir des gants secs, je suis frigorifié et je m'arrête à plusieures reprises, dans quelques rares cafés trouvés ouverts, pour ingurgiter des double-cafés et prendre le temps de me réchauffer un peu. J'ai un coup au coeur lors d'un de ces arrêts : mon trousseau de clés de l'Oural n'est pas dans ma poche. Panique ! Je l'ai sorti cent bornes auparavant, pour faire le plein : la clé du bouchon de réservoir y est accrochée. Pour rouler, je sépare la clé de contact grâce à un push-pin, ça évite d'avoir tout le trousseau accroché sur le côté du phare. Je me vois déjà obligé de faire 200 km aller-retour pour retourner le chercher, en espérant qu'il soit resté près de la pompe, soit 3 à 4 heures de perdues, à rouler dans le froid ! En fouillant fébrilement toutes mes poches, je le retrouve dans une autre poche où seule la fatigue et un état second a pu me faire l'y ranger. Ouf !!!!!! Sale blague ...

La mécanique Russe ne me fera pas défaut, elle me ramènera vaillament à la maison sans aucun souci. Consommation observée 7,2l/100. Le niveau d'huile n'a pas bougé, en revanche il est temps de vidanger : l'huile est bien brune. Je remplace également le filtre à l'occasion de cette vidange, puis je m'occupe de mes pneus : je tourne les roues arrière et side pour monter un Mitas neuf à l'arrière, et récupérer un pneu certes usagé, mais moins râpé, côté side. Me voici prêt à la prochaine sortie prévue à mon programme : Hattstatt, en Alsace, deux semaines après la Vôgeoise !

Pour en savoir plus sur cette Vôgeoise, rendez-vous sur le site de l'Amicale où le compte-rendu et de nombreuses photos vous attendent.

Nota : si comme moi vous trouvez ce logo très réussi, sachez qu'il est imprimé en grand au dos d'une pré-série de beaux T-shirts que Lénine a fait préparer. L'avant du T-shirt est agrémenté d'une étoile rouge portant piston-bielle et clé. Il n'y en a plus, le mien (ramené de la précédente sortie au Chemin des Dames) est donc déjà collector ...

Vous en voulez un ? Lénine a promis un nouveau tirage, il sera disponible aux Coupes Moto Légende et à la prochaine Cofféenne ... Alors, rendez-vous là-bas !


 




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