Hivernale du KKDiane club
Hattstatt
Le
sidecar, et singulièrement l'attelage Russe, est
parfaitement dans son
élément lors des hivernales. Sa
stabilité et sa motricité sur la neige
ou la boue, sa capacité d'emport de vêtements
chauds, de matériel de
camping, de nourriture et de boissons sont précieuses dans
de telles
conditions. Plus de performances ne seraient pas toujours utilisables
compte-tenu de l'état des routes et de la
météo. Alors, profitons-en !
L'hivernale
ici proposée entend regrouper, en Alsace près de
Colmar, des amateurs
de deuches. Il existe quelques points communs entre ces
véhicules et
les Dniepr/Oural, notamment le plaisir un peu étrange qui
peut être
pris à rouler avec l'un ou l'autre ! De fait, les
organisateurs ne sont
autres que Loulou et Sophie, bien connus au sein de l'Amicale
Dniepr-Oural de
France,
et plusieurs sides devraient participer.
Départ le vendredi milieu de matinée pour ma
part, je
trace au plus court par la RN4 jusque St Dizier, puis
Neufchâteau, Epinal, Munster et enfin Hattstatt
près de
Colmar. 8h30 de route avec juste quelques arrêts-pipi et un
double café, compteur à 80 sur le plat ; 60
à 70
dans les côtes. Le chemin
forestier d'accès au site
du
rassemblement est gadouilleux, je crabote et ça passe bien.
J'arrive fatigué mais tout heureux d'être en
Alsace et de
retrouver des copains ; ayant sauté le
déjeûner je
me réchauffe, dès ma tente montée, par
une choucroute bientôt suivie par une bonne
portion de
saucisse-lentilles que Mickey me sert d'office.
La matinée de samedi sera consacrée à
quelques
courses bouffe-bière dans le Lada de Lénine,
parcours
choisi par les vignobles et retour par des chemins forestiers
où
le 4x4 est indispensable ; passage en boîte courte avec
verrouillage inter-ponts. Après le gel nocturne, tout
retourne
à l'état de gadoue, y compris notre site de
rassemblement. Les arrivées se succèdent, on
décomptera en tout une vingtaine de 2CV, et cinq sidecars :
le
Dniepr "Roger Popov" de Loulou (venu de pas bien loin, 3km !), l'Oural
750 de Léo descendu de Hollande comme il y a deux semaines
pour
la Vôgeoise (quel rouleur !), le Vorona de Jean-Pierre
(Papouneta), l'Oural 650 de Jean-Luc (Queue de Cheval) et mon propre
Ranger.
Ballade l'après-midi, l'Alsace est bien belle notamment ses
petits villages sur la route des vins. Nous ferons d'ailleurs une
pause-dégustation de différents crus (merci
à Nat
et Laurent !). Un arrêt impromptu, c'est la deuche AZAM de
Juju,
mais ce n'est qu'une panne d'essence. Rien à signaler du
côté des ferrailles Russes ? Ah si tiens, le 650
de
Jean-Luc fait un "petit" bruit de machine à vapeur. A
côté de lui, je n'entends plus mon moteur !
Après
étude au retour, c'est un joint de culasse qui a
lâché, mais ça tourne malgré
la perte de
compression sur le cylindre concerné. Jean-Luc repartira
comme
ça le lendemain, après juste quelques
difficultés
pour démarrer à froid. Sur mon Oural, je ne
déplore qu'un klaxon hors service, après
contrôle
du circuit électrique derrière le phare, je me
rappelle
le coup de la boîte à fusibles : je l'ouvre,
tripote un
peu les contacts, ça y est ça remarche !
Barbecue le soir, suivi par un concert animé des Seven
Blast, groupe local qui s'est donné à fond pour se
réchauffer
une belle performance. Le sommeil et le froid ayant raison de moi, je
m'enfonce sous ma tente dans deux duvets superposés.
Dimanche matin, je plie la tente relativement tôt pour partir
vers 9h30 : ça devrait me laisser un peu de temps en fin de
journée pour, à
l'arrivée, ranger, me doucher, faire une lessive,
et
me reposer un peu avant de reprendre le travail lundi ! A Munster,
avant d'attaquer le col de la Schlucht, je fais le plein. Je repars, un
km après, booooôôô ô
ô ô ô ... le flat
coupe totalement. Coup de guidon à droite, j'arrive
à me ranger sur l'élan qui s'épuise
rapidement, car la route monte. Je manipule la clé de
contact, aucun voyant ne réagit au tableau de bord, il
semble que je n'aie plus une miette d'électricité
! Aurais-je cramé un fusible ? Eh bien non, dès
le capot du bloc fusibles dévissé, tout
refonctionne ! Jean-Luc et Jean-Pierre avaient raison, en discutant au
sujet de mon klaxon, ils m'avaient expliqué que le capot
avait tendance à appuyer sur les contacts, les
écartant. La solution, rouler sans le capot ou le
réhausser de quelques rondelles. Je le revisse plus
doucement, les voyants s'allument, je peux repartir.
Il neigeotte, puis il neige de plus en plus franchement dans la
montée. Je croise un chasse-neige descendant du col, c'est
louche. Les plaques de neige tassée sur la route deviennent
peu à peu envahissantes, puis ça y est la route
est recouverte. Des automobilistes sont arrêtés
sur les côtés pour monter des chaînes ;
pour l'instant j'avance sans problème, un peu plus loin
d'autres autos arrêtées en train de
chaîner, cette fois dans la pente ma roue arrière
glisse à plusieurs reprises. Je crabote et repars, je
rattrape et double les autos qui progressent au ralenti avec leurs
chaînes. Au passage du col, où il y a des parkings
et quelques chalets, les touristes me regardent comme un
extra-terrestre : mon barbour, et l'écran du casque hormis
la largeur régulièrement balayée d'un
doigt, sont tout blanchis de neige gelée, et je passe en
crabe tout en me faufilant entre les autos qui font de pataudes
manoeuvres sur
la neige verglacée. Dans la descente qui suit, les autos
bouchonnent au ralenti, dans ce sens j'arrête de faire le
zouave à coups de gaz comme en montée et je reste
derrière : je laisse le frein moteur et les deux roues
crabotées retenir l'attelage et tout se passe bien sans
aucun stress.
Il me faudra dépasser Epinal pour retrouver une
météo moins humide, le reste du trajet se
déroulant sans plus de difficultés. L'Oural aura
encaissé 900 km sur cette sortie, avec une consommation de
7,2l/100. Le kilométrage total a
dépassé 24.000km.
Quelques photos sont
disponibles ici.
Le
BOC 2010
Retour à Nevers Magny-Cours, en ce beau week-end d'avril. Un
peu
moins de 500 km aller-retour, je pompe quelques courants d'air dans les
pneus avant de partir, c'est tout. Y'a plus qu'à charger la
bête ... Sur le trajet, arrêté
à un feu dans
Nemours, j'ai la surprise de voir un Oural juste derrière
moi.
C'est Laurent, descendu de la région de Lille. On bavarde
à l'occasion d'une pause
casse-croûte/bière, et on
finit la route ensemble par le chemin des écoliers (les
jolies
routes du Sancerrois, le long de canal attenant à la Loire,
après Cosnes). Nous rejoignons l'Amicale en zone des clubs
en
milieu d'après-midi, conduits par Phizo qui
dévale
l'accès sur son vélo, coiffé d'un bol
parfaitement
de circonstance. Je suis un peu déçu qu'on soit
installés sur le bitume du paddock ; parfait pour des
mobil-homes d'écuries de course, ou pour des caravanes et
camping-cars, mais inadapté aux sardines de ma vieille
canadienne ... En plus, ce parc est du
côté le moins
intéressant du circuit : à l'extérieur
de la ligne
droite des stands. Pratique pour l'accès au stand des
pilotes,
mais pénible pour les spectateurs : pour voir le reste du
circuit, il faut longer les stands jusqu'à une passerelle
à leur extrémité, une fois de l'autre
côté de la piste se trouve l'herbe et les
accès aux
divers virages depuis l'intérieur du circuit. Nous
étions
placés là les années
précédentes, et
c'était bien mieux !
Bon, assez râlé, je vous propose mes photos ici.
A noter que l'Oural s'est parfaitement comporté jusqu'au
retour
le dimanche, pas de coupure (j'ai réhaussé le
capot des
fusibles avec un bout de cheville platique en guise d'entretoise), pas
de consommation d'huile, et 6,7 l/100 de consommation d'essence.
La Cofféenne 2010
photo : Philippe
Le
Ranger n'a pratiquement pas tourné depuis avril : en mai mon
épouse s'est cassé la jambe et j'ai
renoncé au rendez-vous de l'Amicale aux Coupes Moto
Légende. C'est donc avec grand plaisir que je pars rejoindre
Lénine et quelques irréductibles amicalistes en ce beau
week-end d'août ! Quelques contrôles et ajustement de la
pression des pneus (j'ai toujours en place les chambres d'origine,
Russes et un tantinet fuyardes), et c'est parti pour un bon bout
de trajet de nuit, le vendredi soir après le travail,
environ 260km et 5h de route. Je trouve l'éclairage tout
à fait correct, pour le moins très suffisant au regard
des performances placides de l'engin. Le petit plus, c'est le
projecteur orientable sur le side : très pratique à
l'arrivée, pour installer la tente à minuit dans un
sous-bois !
Le samedi est consacré à la fin de mon trajet le matin
(un peu plus de 100 bornes, et 2h de route), puis aux activités
culturelles incluant une magnifique ballade l'après-midi. Un
compte-rendu et quelques photos sont en ligne sur le
site de l'Amicale, aux bons soins de l'excellent Phizo.
Je reporte tout de même ici un point technique important :
l'Oural Vorona de Philippe, notre ami résidant en Suisse et
organisateur de la Fée Verte,
a fêté ses 80.000 km (oui, oui : quatre vingt mille !). Si
je ne me trompe, c'est une machine de 2006, ce qui démontre que
Philippe est un sacré rouleur (autour de 20.000 km/an, donc) et
que le 750 Oural bien entretenu et correctement mené est capable
d'une belle endurance.
Le mien, plus modestement, atteint 25.500 km après environ 810
km parcourus ce week-end (retour d'une traite le dimanche, soit 7h de
route et une pause-café !). J'ai relevé une consommation
d'essence de 7,7l/100 pour les trajets routiers, pour lesquels j'ai
régulièrement "poussé" jusqu'à 80km/h, et
7l/100 au rythme de la ballade dans les Vosges en la charmante
compagnie de Lisa, ma jolie passagère pour l'occasion.
Les Virades 2010
Retour en septembre, avec la bande à Dédé, pour
l'édition 2010 des Virades de l'espoir, à
Bussy-St-Georges. Vidange et pression des pneus au préalable, le
Ranger sera ainsi prêt pour la sortie prévue le week-end
suivant, plus ambitieuse : l'A.G. de l'Amicale en Bretagne.
L'équipe rassemblée par Dédé est moins
nombreuse que les années précédente ; la parade
dans Bussy le matin n'a pas lieu (la Police municipale n'est pas
disponible pour l'encadrer) ; et enfin la pluie s'invite, insitante,
l'après-midi. Dans ces conditions, je ne promène que deux
petits clients, soit une recette de 5€ pour les Virades ...
N'insistons pas, retour au bercail, après toutefois quelques
photos proposées ici.
Lire la suite ...
retour à la
page Oural