Le KKDiane 2011
Retour en Alsace en ce mois de février. Le
KKDiane est un point de rencontre sympathique des univers hautement
compatibles de tous flat-twins (Citroën, Dniepr, Oural, BMW
...) et plus généralement une occasion de se
retrouver entre amis, peu importe le véhicule. C'est ainsi
que se côtoient en toute simplicité la superbe BFG
de Philippe et le Dniepr sable de Mickey, le monstrueux
pick-up Toyota Tacoma de Nelly et l'Ami 8 fripée de
Juju ...
D619 puis D417 ; Créteil, Troyes, Chaumont, Remiremont,
Munster (mmmhhh...) le trajet est tout simple avec pour seule surprise
ce vendredi le passage du col de la Schlucht : belle nuit dans la
montée en arrivant de Gerardmer, épais brouillard
dès le début de la descente vers l'Alsace,
visibilité 10 à 15 mètres maxi ...
Tous les nuages sont taqués de ce côté
du massif des Vosges. J'ai l'impression bizarre d'avoir pour compagnie
envahissante mon feu de position avant sur le garde-boue du side, seul
objet bien visible dans la nuit et le brouillard. Mon oeil en mode
semi-panique faute de voir la route s'accroche
régulièrement à ce repère
faussement rassurant, je dois me forcer pour scruter le mur gris devant
moi, duquel surgit parfois brusquement la paire de feux d'une voiture
croisant ma trajectoire ... Heureusement, à partir de
Munster la visibilité s'améliore nettement, je
suis à nouveau en dessous du plafond de nuages et j'arrive
enfin sur les hauts de Gueberschwihr, lieu du rassemblement. C'est bon
de retrouver les copains, un bon feu de bois, une bonne rasade de vodka-sapin
pour se réchauffer le gosier, des grillades ... des plaisirs
simples pleinement valorisés après le long trajet
solitaire dans le froid (environ 4°C tout du long).
Le
samedi, repos et discussions le matin ; Marie-Odile
téléphone pour signaler son arrivée en voiture et
demander son chemin depuis Hattstatt. C'est un
évènement, car forte de ses 78 ans et conductrice d'un
sidecar Oural, elle est l'estimée doyenne de notre Amicale.
Rapide concertation avec Lénine, nous descendons à deux
la chercher avec mon Ranger, pour lui offrir une belle arrivée
au guidon d'un sidecar. Lénine prendra le volant pour ramener
son auto. Marie-Odile lutte un peu en côte avec la boîte
retorse de ma ferraille Russe, se concentre sur le chemin étroit
et cahoteux qui mène au site, et se tire avec les honneurs de
ces passages difficiles, les appareils photos crépitent à
son arrivée.
Après l'apéro et les grillades du midi, la journée
est déjà bien avancée quand nous partons en
ballade-découverte de la région, avec un rendez-vous
culturel
prévu à 16h au musée des eaux de vie de Lapoutroie
(nous sélectionnons avec soin nos destinations !). P'tit Dom
venu avec sa BM solo a envie de vivre des sensations de passager et
monte donc dans mon side ; je prends Farid en stop sur le chemin pour
l'approcher de son auto restée plus loin. Bizarre,
l'arrière de la moto semble taper durement les bosses au sol,
Farid sur le tansad passager est balèze mais tout de même,
ça n'est pas normal. Pffff, le pneu arrière est à
moitié dégonflé, donc j'ai crevé
malgré le beau Mitas tout neuf monté au départ de
Paris. Heureusement, il y a une roue de secours, un avantage notable de
ce type d'engin ... P'tit Dom m'aide à changer la roue, il
est désormais trop tard pour profiter de la ballade et rejoindre
à temps le point de rendez-vous. Je retourne donc à la
base retrouver ceux qui y sont restés, et je profite de cette
belle fin d'après-midi pour démonter le pneu
crevé, réparer la chambre et remonter, avec l'aide
de Mickey, une roue de secours en état, en prévision de
la route de retour le lendemain.
Lénine,
P'tit Dom et moi repartons faire quelques courses pour le soir, dans
une 2CV camionnette amicalement prêtée. Sur les petites
routes des vignobles alsaciens, la deuche tôlée est une
usine à sensations bien oubliées en comparaison aux
voitures modernes, et fait revivre de belles envies de jeunesse de
traverser la France en musardant. Nous remontons pour la soirée,
avec le plein de bière, grillades, fromage et pain frais. La
soirée durera jusqu'au bout de la nuit, puisque les derniers
irréductibles se coucheront à 5h du matin ; pour ma part
avec 9h de route à prévoir le lendemain ce sera dodo vers
minuit.
Départ dimanche vers 9h, la météo humide et moche
est peu engageante. La bruine se transforme en neige sur le col de la
Schlucht, pas de quoi tenir au sol mais le vent de face la pousse
horizontalement et j'ai à nouveau du mal à
déchiffrer la route, écran embué entr'ouvert sur
mes yeux picorés par la neige. La bruine revient dans la
vallée suivante, ça va mieux, en revanche le vent de face
insiste. Mon brave Ranger tient bon les 80 km/h, mais la consommation
ressortira à 9l aux 100, contre 7,35l la veille et à
l'aller. Arrivée sur Paris à 18h, comme prévu.
L'Oural a parcouru vaillamment 885 km sur ce week-end de trois jours.
Des photos ? C'est là !
Coupes Moto Légende
Dijon-Prenois,
fin mai 2011 : retour vers une sortie classique dans tous les sens du
terme, motos anciennes et convivialité y sont au rendez-vous.
L'Amicale y tient son stand habituel, on y voit de belles machines
restaurées telles celle de Nono, notre érudit
secrétaire, promenant ici une jolie snipeuse et un garde Viet
(tenue adaptée à la chaleur de ce beau week-end !). Parmi
les attractions du stand, l'indispensable matériel pour partager
quelques pressions bien fraîches, et cette année une
touche culturelle avec la présence de l'association l'Epinette des Vosges.
Non non, ça ne se boit pas : c'est un instrument traditionnel,
quelque peu endémique puisque géo-localisé aux
Vosges méridionales ! La tradition locale tolère
quelques exceptions, les musiciens nous joueront Katiusha...
Je ne dispose que d'un court week-end, aller le samedi et retour le
dimanche. L'Oural a de l'huile neuve dans son carter moteur, direction
Dijon à 80km/h (euh... 70 en haut des côtes). Les pollens
sont virulents, cela m'oblige à prendre des anti-histamines peu
favorables à l'acuité du pilotage, après une ou
deux courbes approximatives je rends la main dans les portions
viroleuses. Heureusement, l'Oural est très agréable en
mode ballade, 5h30 de route tout de même... Je plante ma vieille
canadienne, dont les coutures lâchent de tous côtés,
avant de passer voir les copains puis photographier les motos qui me plaisent.
Apéro en fin de journée, et retour le dimanche matin pour
me reposer un peu avant de reprendre le travail lundi. Mon Ranger a
passé 28.000 km sur cette sortie, sans aucun souci et avec une
consommation moyenne de 7,2l/100.
Ballade dans les Vosges
Un
p'tit tour de manège ? On n'a plus l'âge, mais on s'en
fout ... Départ de région parisienne à 8h ce beau
samedi d'août, direction Remiremont dans les Vosges. Sept heures
de route par la N19, à 70/75 km/h de croisière, ça
laisse le temps de bien profiter des paysages. A ce rythme, le flat
Russe déguste la route, sans essoufflement aucun : force
tranquille, à peine en prise sur le plat, il bande ses muscles
à l'attaque des côtes, courbe un peu l'échine en
haut, puis reprend ses aises dans les descentes. On vit le relief
autant que les courbes, pimentées par le comportement si
atypique des sidecars et par la nécessaire implication
physique du pilote. Car oui, même à 70km/h, virer en
sidecar c'est du pilotage ...
Quelques photos de notre petite fête à Remiremont sont ici.
J'ajouterai juste que le side Russe s'est aussi bien comporté au
retour qu'à l'aller, 730 km sur le week-end et 6,3 l/100 de
consommation moyenne.
AG à Super-Besse
Ce tout premier week-end d'octobre a lieu l'assemblée
générale de l'Amicale Dniepr & Oural de France, et
c'est en Auvergne, à
Super-Besse !
950 km pour l'aller, la ballade sur place et le retour : avec
Philippe ("la
soupape") qui m'accompagne, on prévoit un rapproché le
vendredi : rendez-vous à Fontainebleau à midi ; le temps
d'un sandwich/café-thermos avant de partir, un motard en BM F650
GS s'arrête à nos côtés. La moto est
équipée pour voyager au long cours et embarque même
un pneu de rechange à crampons. Philippe offre un café au
garçon qui nous explique être quasi rentré ; il
retourne à Caen ... et arrive d'Istanbul. Respect.
La météo est exceptionnelle depuis une semaine, et
ça doit tenir bien au-delà du week-end : au bout d'une
heure de route au soleil on ne supporte plus nos blousons, et on
poursuit en T-shirt. On tronçonne la route par de brefs
arrêts, à peu près toutes les heures ; selon
l'expression de Philippe nos Oural grignotent la route. Mine de rien,
peu à peu nous progressons et c'est entre Vichy et Randan que
nous trouvons l'abri d'un bois pour passer la nuit. Une bière
Belge tirée du coffre nous récompense du trajet ; on
plante nos tentes puis, à la lueur de lampes de poche,
partageons un cassoulet revigorant.
Le samedi est la journée récompense du week-end : les
grands espaces prennent toute leur profondeur et relief avec le
Puy de Dome en arrière-plan, puis la route serpente
à l'assaut des rampes de Besse et Super-Besse. Nous retrouvons
Pierre et Dominique et leur Ranger gris sur la dernière pente,
puis tous les amicalistes à l'arrivée au milieu d'une
mozaïque de machines variées, toutes différentes,
toutes intéressantes. On est venu de loin : Léo le
Hollandais est présent, Jacques venu de sa Suisse, Patrick de
Belgique, Harry d'Autriche ... Après un excellent repas nous repartons sans temps
mort en ballade, découvrir la région aux alentours de
Saint Nectaire. Les rudes descentes nous valent un premier arrêt
: une vénérable Oural (elle a l'ancien moyeu en forme de capsule de bière) fume
franchement de son tambour arrière, et l'Oural Rétro de
Philippe surchauffe également, malgré sa modernité
: le disque avant est brûlant et le levier de frein vient
jusqu'à la poignée. Il faut dire que Philippe ne peut
pas utiliser son disque arrière, en attente de nouvelles
plaquettes, et que le disque avant doit tout assumer !
C'est donc l'occasion d'une bonne pause le temps que tout
ça refroidisse. Montant dans l'autre sens, nous croise tout une
file de Porsches, eux aussi doivent avoir un rassemblement de club dans
le secteur.
Un joli petit village est l'occasion d'un nouvel arrêt pour une
panne originale : une Oural s'est arrêtée net, black-out
électrique. C'est la clé du coupe-cicuit d'urgence,
monté par prudence par son propriétaire (les feux de
circuit électrique ne sont pas rares sur nos machines
rustiques), qui s'est carapatée. Rien de grave, sauf que ...
malgré plusieurs dizaines de paires d'yeux à sa
recherche, la clé reste introuvable aux alentours. Heureusement,
ça s'est passé devant un bistrot ; dont beaucoup
profitent pour se rafraîchir pendant que les plus techniciens
shuntent le coupe-circuit à l'aide d'un domino.
On poursuit par la visite d'une fromagerie, puis par une photo de
groupe devant l'église de Saint Nectaire ; et retour à
Super-Besse pour l'AG proprement dite. Les derniers sont
arrivés, en sus des quelques solos on décomptera 70
sidecars, et précisément 107 convives au dîner !
Jean, notre doyen, est élu Président d'honneur à
l'occasion de cette AG, un geste d'amitié et de respect
unanimement applaudi. Les prochaines sorties sont annoncées, ou
pour le moins leurs organisateurs désignés.
S'ensuit la soirée avec apéro, dîner, chansons ...
Nous repartons après le petit-déjeûner dimanche,
départ 9h30, arrivée 19h à Fontainebleau puis 21h
chez moi du fait des bouchons de retour de week-end en région
parisienne. Nos deux Oural ont grignoté vaillament la route de
retour ; on a fait le plein ensemble et Philippe gagne le challenge de
la consommation la plus basse, avec 6,5l contre 6,75 pour moi.
Pourtant, une pause sur une plaque de pesage montre que son Oural, plus
équipé, est aussi plus chargé que le mien : 500kg
pour lui, 440 pour mon Ranger (sans le pilote dans les deux cas). Philippe explique sobrement : j'accélère pas ...
Mon brave Oural ayant atteint 30.000km, je lui offre une bonne
révision : vidanges moteur, boîte, pont ; changement des
filtres et des bougies. Il me restera à faire le tour des pneus
dont certains sont à nouveau limites d'usure.
Des photos ? C'est ici.
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