devant le Mont Saint Michel4ème Breizh-Ural

Début Juin 2008, voilà une sortie que je n'ai jamais faite. A l'invitation de Michel, rendez-vous au Mont St Michel, dimanche matin, 11h pour picnic et ballade l'après-midi : il me faut donc faire le gros du trajet la veille ; et je pose un jour de congé pour rentrer le lundi sans précipitation ni fatigue. Les courses du samedi faites, je pars vers 12h30 après un repas sur le pouce, le flat ronronne autour de 70km/h, la météo est clémente, tout va bien hormis mon allergie aux pollens qui me défonce le nez. Atchoum ! Zut, j'ai pas eu le temps de relever l'écran, il est constellé de l'intérieur. Arrêt-nettoyage, j'en profite pour vérifier le feu stop car la circulation est dense en région parisienne, il est aux abonnés absents, comme d'hab ... Démontage en règle du bloc, je me cloque les vis entre les lèvres pour ne pas les perdre, je gratte, je titille, je teste ... C'est bon, je remonte. Rétrospectivement, je réalise que si j'avais éternué, j'aurais encore joué à chercher les vis dans l'herbe, les tenir dans ma bouche était une fausse bonne idée ! L'après-midi passe vite à rouler, tiens je ne suis plus très loin, moins de 100km ... Il faut que je m'arrête camper, sinon demain je serai bien trop tôt sur zone. Selon mon habitude, je cherche un recoin isolé permettant le camping sauvage, mais le bocage normand est trompeur : on croit voir des petits bois, de près ce ne sont que des arbres en talus séparant des cultures. Tous les chemins s'arrêtent très vite sur des champs cultivés, des barrières à vaches ou des exploitations agricoles, il n'y a aucun espace perdu. C'est dense, la Normandie !

en camping à St HilaireAprès avoir longtemps tournicoté, je finis par me résigner à chercher un camping. J'en évite un saturé de camping-cars, et m'arrête à  St Hilaire du Harcouët, en Isigny. Bonne pioche, pour moins de 5€ le camping municipal est spacieux, quasi vide, très propre et très agréable. Il n'est pas tard, je ressors boire une bière dans le bourg avant de rentrer dîner et dormir. Le petit matin sera frisquet pour la saison, avec 8 à 9°C seulement.

Dernier bout de route sous une météo superbe ; je suis en avance pour le rendez-vous de 11h donc je m'arrête boire un café et lire la presse locale. Soudain, dehors derrière la porte et sous le soleil, un visage buriné apparait, grimaçant sous une main improvisant une visière pour distinguer l'intérieur du bistrot : c'est Michel ("Michelovitch") en compagnie de Sylvie, sur Oural à moteur BMW (le Dniepr étant, chose surprenante, hors d'état de marche). Dix minutes plus tard, arrivent Richard et Marie (sur le "cruiser sibérien", Oural solo Classic), puis Dédé et Brigitte sur Tourist. Nous voilà dans l'ambiance, allons retrouver les autres au Mont St Michel.

Pour un aperçu de la ballade, je propose une petite page et des photos ici.

en sous-boisEn fin de journée, départ de Saint Malo, je compte faire un bon tiers du trajet avant ma seconde nuit de camping. Ravitaillement d'essence après la fin de trajet aller et la ballade, consommation 6,84 l/100 ; belle sobriété ! Cette fois j'insiste, je cherche à planter ma tente dans un coin tranquille. Etant averti, je ne me déroute que pour les zones boisées les plus denses en apparence ; mais bien souvent c'est pour trouver des touffes de bois impénétrables, cernées de plantations et bâtiments agricoles. A plusieurs reprises je crabote pour suivre des chemins à tracteurs, rien à faire il y a toujours un semis au bout. Je commence à y croire en suivant un chemin visiblement utilisé par des engins de débardage ; mais je me retrouve vite le long d'un cours d'eau affleurant le sol mou jonché de morceaux de branches, je suppose pour renforcer le sol et permettre aux engins de passer, et sur ce terrain difficile le ranger tressaute de tous côtés, en grinçant sur ses suspensions et en arrachant des branchages de temps en temps. De toutes façons, autour de ce chemin le sol est trop accidenté pour planter ma tente, et la proximité immédiate du cours d'eau rendrait le camping risqué en cas de crue. Heureusement que le Ranger dispose d'une marche arrière, ça me permet de manoeuvrer pour faire demi-tour. Reparti dans l'autre sens, je trialise à nouveau entre les obstacles quand un rondin mal placé me déroute dans un devers à gauche. Pouf, planté ! Le panier s'est levé à 45°, le cylindre et pare-cylindre gauche sont entrés
comme un soc de charrue dans le sol mou, et le moteur a calé. Je vais en rappel du côté du panier, l'attelage revient sur ses roues, il me reste à retirer la terre coincée entre le pare-cylindre et le cylindre, je dégage le rondin qui m'a gêné et je repars. Enfin, j'essaye, car le moteur ne réagit absolument plus aux coups de kick. Rien de grave, après quatre à cinq secondes en insistant au démarreur, il cause à nouveau. Je sors du passage difficile moitié marchant, moitié courant à côté de l'attelage qui tracte en première, craboté !

Plus loin, je repère une zone boisée relativement dense sur une butte. Un chemin permet de s'approcher, un lièvre détale ... c'est bon signe, il ne doit pas y avoir trop de monde qui passe par là. Et coup de chance, une sorte de clairière est au bout, j'y monte un campement discret (voir photo). Pour l'occasion, eh eh ... je déploie le filet de camouflage.

 campement discret



Dîner, la nuit sera douce avec 12° le matin, sous la tente il n'a pas fait froid, mon vieux sac de couchage d'été a suffi. Les derniers kilomètres se feront sans aucun souci, avec une consommation de 7,36 l/100 pour une vitesse plus souvent proche de 80 que de 70 km/h. Contrôle de l'huile après 780 km sur trois jours : niveau inchangé, toujours au maxi. L'attelage Russe a désormais 15.000 km.

Ballade à Château Landon

à Château Landon

Le troisième dimanche de chaque mois a lieu, à Château Landon (77, entre Nemours et Montargis), une réunion de véhicules anciens, autos et motos (de 10h à midi, parking du mail pour ceux qui souhaiteraient s'y rendre). C'est Pascal qui a lancé l'invitation, le programme annoncé est tout simple : discussion et casse-croûte dans une ambiance sympa. Que demande le peuple ? Voilà un but de promenade, 80km de ma base, juste ce qu'il faut pour tester le Ranger après m'en être occupé durant mes congés d'été : entretien courant soit vidange moteur, boîte, pont et réglage du jeu à froid aux culbus (deux sur quatre légèrement retouchés, l'admission sur le cylindre de gauche et l'échappement sur celui de droite, environ 0,02mm d'excès de jeu à réduire) ; mais aussi remplacement des pneus. Pas trop de choix chez Trophy, ce sera du Mitas H02 Tchèque, mais il ne faut pas trop se prendre la tête avec les motos Russes : on met ce qu'on trouve, c'est dans la philosophie originelle ... Je ramène quatre pneus neufs sanglés sur ma 125 MZ. Pour les changer, le premier ça va, le deuxième je transpire bien, quant au troisième je commence à fatiguer à force de démonter les roues et me battre avec les démonte-pneus. La chambre à air ne veut pas sortir, je me rape la main entre le flanc du vieux pneu et la jante pour aller la choper, et une fois que je la tiens et que je tire dessus elle me glisse du bout des doigts. Plus je fais d'efforts et plus ça glisse à cause de mes mains qui transpirent et tétanisent. Enfin elle cède et je peux terminer ; côté side le pneu Russe peut encore être utilisé un peu et je recycle donc la roue sur le coffre, en tant que roue de secours. Ouf, je n'ai pas besoin de monter le quatrième, je le stocke en réserve !

Revenons à la ballade : le Ranger fonctionne magnifiquement bien, arrêt après une vingtaine de kilomètres pour vérifier qu'aucun des bouchons de vidange ne bouge ou suinte : RAS. Côté pneux, pas de changement de comportement notable en ballade sur le sec, il faudra en voir plus à l'usage. Il fait frais pour un matin de juillet, la circulation est fluide et le parcours agréable. Arrivée sur le parking lieu de réunion, deux Renault Dauphines et une 203 Peugeot sont déjà là, la Dauphine est la première voiture paternelle dans laquelle j'ai posé mes fesses de petits garçon,  je suis bien content de la revoir de près ! Les participants arrivent peu à peu, avec plusieurs jolies petites Triumph, un gros V8 Ford, une DS, une Ami Super (celle à moteur GS), une superbe Renault Frégate, une mythique Jaguar type E ... surprise, arrive également un attelage Oural vert brillant, propre come un sou neuf et très bien équipé ... Pascal me demande si je connais l'arrivant, mais non : jamais croisé auparavant ! Pourtant, ce n'est pas un inconnu, c'est Philippe L. qui dialogue fréquemment sur le groupe de discussion et que j'ai plaisir à rencontrer moins virtuellement. C'est l'heure de l'apéro, le gros Ford fournit avec son immense coffre une table de fortune, les bouteilles et autres petites choses à grignoter sortent ... promesse tenue, le programme est respecté ! En voir plus ? Une petite page de photos est à voir ici ...

Les Virades 2008

aux Virades de l'espoir 2008

Cette année, toujours avec Dédé à Bussy-St-Georges, je retourne aux Virades de l'Espoir en l'aimable compagnie de Philippe, Alexandre et Nicolas (de gauche à droite sur la photo ci-dessus) ; ce qui permet de constituer un petit convoi bien sympathique de quatre Ourals de la région parisienne. Pour aider au repérage du point de rendez-vous en bas de chez moi, j'ai déplié le drapeau Russe ; je le fougne vite-fait dans le side avant de rouler, mais quelques kilomètres plus loin, happé par un courant d'air, le drapeau s'échappe et vient (évidemment, ça s'appelle la loi de Murphy !) s'entortiller dans le cardan de transmission à la roue du side. Arrêt en catastrophe, voilà mes amis qui tirent sur la partie émergente du drapeau et moi qui recule l'attelage pour détricoter tout ça. Le drapeau ressort bien sale et un peu déchiré, mais le cardan est nickel-chrome, tout propre bien astiqué !

Nous retrouvons quatre autre sides : le vieux Goldwing de Dédé, un FJR 1300+Produc'Side Senior, un 900 Diversion+Side-Bike Kyrnos, et enfin un brave 250 MZ ETZ avec son standard Stoye (SuperElastik). Le reste de la troupe est constitué d'une douzaine de solos, un quad, un trike, un chop' et quelques autos anciennes (qui pour la plupart s'éclipseront vers un concours d'élégance voisin, après avoir paradé dans la ville avec nous).

Sur le départ, je remarque une fumée assez dense dans la file, je soupçonne le flat four de Dédé avant de réaliser : mais non, j'suis con, y'a la MZ de Didier ...

La journée, fort belle, est ponctuée de petits souvenirs marrants : deux fillettes qui ne cessent de rigoler dans mon panier, un petit asiatique que son père veut dissuader de choisir ma moto (c'est militaire, c'est pas bien !) mais qui finira non seulement par me confier son fils, mais aussi par faire un tour ensuite dans mon panier, une autre gamine qui me demande, en plein milieu d'un tour d'Oural : "On est où ? - Ben, dans Bussy-St-George - Euh... vous me ramenez, après ? (l'air inquiet) - Vi vi, t'inquiète pas ..."
... Tout ça entrecoupé de bavardages entres motards sympas. Bref, une journée toute simple, mais qui laisse de bons souvenirs à tous. Par ici pour des photos ...



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