Mes machines de niveau "joueur débutant"
Novag Chess
Champion MK I
Année :
1978
Programmeur : David
Goodrich
CPU
: F8 3850 @1,78Mhz
ROM
: 2Ko
Niveau
Elo : 725 (935 FIDE)
CMhz
: 0,45
Rperf
: 45%
J'avais de
longue date envie de compléter ma collection avec le fameux
Chess Champion MK I, j'ai toutefois attendu l'opportunité
d'une machine en état comme neuf, dans son emballage
d'origine également très bien
conservé, complète avec son adaptateur secteur,
et à tout petit prix (16€ sur eBay France, je suis
resté seul enchérisseur...). Car cet
échiquier électronique ne vaut objectivement
vraiment pas grand-chose ! Il est fameux certainement pas pour son
niveau échiquéen, mais pour son
côté vraiment primitif ! Première
machine proposée par Novag (également sous la
marque Videomaster en Grande Bretagne), dotée d'une copie
clonée du logiciel du CompuChess sorti en 1977 (un
procès aura lieu, mais sans suite car le CompuChess n'avait
pas de copyright suffisant), il n'est même pas
doté d'un contrôle de validité des
coups que le joueur entre au clavier... Alors, même si le
manuel précise que l'ordinateur compte sur
l'honnêteté de son adversaire pour respecter les
règles, il reste qu'une simple erreur de saisie peut vite
rendre la partie caduque. Il faut donc bien se concentrer pour jouer
une partie de bout en bout ... D'ailleurs le manuel insiste lourdement
sur le conseil de noter pas à pas les coups sur papier, afin
de pouvoir procéder à des
vérifications et corriger les éventuelles
erreurs. Autre limitation flagrante, il est annoncé ne jouer
que les noirs. En réalité, il reste possible de
lui faire jouer les blancs, en échangeant
préalablement les positions dame-roi de
l'échiquier électronique (une fonction ep pour
Enter Position est heureusement disponible), puis en simulant un 1er
coup du joueur n'altérant pas la position de
départ (en tablant sur l'absence de contrôle). Il
suffit alors que le joueur positionne ses pièces noires
naturellement devant lui sur son échiquier, et utilise la
notation algébrique non retournée,
c'est-à-dire avec ses pièces sur les rangs 1 et
2, et la colonne A à sa gauche. L'ordinateur croit toujours
jouer avec les noirs, mais il n'est pas à ça
près... C'est un peu tordu, mais ça fonctionne !
Le
manuel est parfois très amusant pour qui connait le niveau
de jeu "plancher" de cette machine :
- "on peut avoir l'impression que la réaction du CC MK I est
illogique" (tu m'étonnes !)
- en fin de partie et en situation de forte domination par l'ordinateur
(ça arrive ?) "le joueur doit être
préparé à abandonner... sinon la fin
de partie s'éternisera..." façon de
reconnaître qu'il est dans bien des cas incapable de forcer
le mat !
L'emballage
aussi, est un recueil d'humour au second degré, notamment les
citations attribuées à
Anatoly Karpov (sur ma boîte ; mais j'ai trouvé une photo
d'une autre boîte attribuant le même propos à Boris
Spassky) :
- "... un
partenaire ... aux variantes de jeu suprenantes"
- "Fait immédiatement aimer les échecs"
- "Un joueur incorruptible, sans pitié pour la moindre
erreur de son adversaire"
Une vraie pièce
d'anthologie, cet ordinateur d'échecs !
Novag Chess Champion Delta-1
Année :
1980
Programmeur : David
Lindsay (piraté)
CPU
: F8 3850 @2Mhz
ROM
: 4Ko
Niveau
Elo : 925 (1085 FIDE)
CMhz
: 0,5
Rperf
: 57%
Le
Delta-1 est une bizarrerie un peu mystérieuse parmi les premiers
calculateurs d'échecs Novag. Conçu en 1979, il n'a
été mis sur le marché qu'en fin d'année
1980, après les Chess Champion MK II et MK III ( = Super System
III présenté dans la catégorie suivante) tous deux
sortis en 1979. Son auteur reste également à confirmer,
mais j'ai effectivement identifié 40% du code en ROM du Boris
Diplomat présent dans le Delta-1. A titre de comparaison, 43% du
code du Boris Diplomat est présent dans son frère Boris
(présenté ci-dessous), les niveaux de
consanguinité sont équivalents. Selon Michael, membre du
forum Hiarcs, l'analyse de l'état de la RAM
en cours de jeu (rendue possible en exécutant le code
émulé avec des points d'arrêt bien placés)
montre une similitude avec le Boris, notamment une
représentation de l'échiquier en mémoire
identique. Les deux Boris et le Delta-1 partagent d'ailleurs une
particularité rare : le dernier coup joué par
l'ordinateur n'est pas mis à jour dans l'échiquier
interne, tant que le prochain coup du joueur n'est pas entré. Je
pense donc probable que le programme soit dû
à D. Lindsay, auteur des Boris (par license ou piratage !). Mise à jour : un fragment du message d'accueil (BORIS AWAITS YOUR MOVE) du Boris (v2 & Master) a été repéré à l'adresse 0878
de la ROM du Delta-1. Ces octets n'ont aucun lieu
d'être dans ce jeu d'échecs électronique (qui
ne peut afficher que des coordonnées) et apportent une preuve que le
programme est issu d'un piratage de la ROM du Boris. A
mon avis, échaudée par le procès concernant le MK
I (l'arrêt suite à appel sera rendu en septembre 1980), la
firme a suspendu la mise sur le marché de cette machine, trop
similaire sur le plan du matériel (à cette époque
mieux protégé que le logiciel) et à l'origine du
logiciel non communiquée (on sait pourquoi désormais). Entre-temps, le Super System III peut
quant à lui sortir (conçu autour d'un autre processeur,
6502, et avec un programmeur connu, M. Johnson) ; mais il reste
à Novag le besoin de couvrir le segment de marché
inférieur. Ce sera fait avec le MK II qui utilisera lui aussi un
6502 (autant ne pas multiplier les technologies) et dont le programmeur
est lui aussi annoncé (P. Jennings, déjà
connu pour son programme Microchess). Fin 80, rassuré par la
décision de justice en sa faveur, Novag reviendra au Fairchild
F8, moins performant mais aussi moins coûteux que le 6502, mieux
adapté à son segment de marché ; et sortira non
seulement son Delta-1 temporairement retenu, mais aussi le Chess
Champion Pocket Chess et le Chess Partner 2000. Vrai digne successeur
du MK I, que vaut ce Delta-1 ? Je me le suis fait offrir pour mon
anniversaire, il était proposé à 20€ en achat
immédiat, sur eBay, avec l'emballage d'origine en excellent
état, ainsi que l'indispensable adaptateur secteur, lui aussi
d'origine. Le confort d'utilisation tranche nettement avec celui du MK
I, l'interface reste basique mais a beaucoup progressé : jeu
avec les blancs ou les noirs, roque et prise en passant sans
séquences de touches compliquées, contrôle de
légalité des coups ... L'afficheur montre en permanence
le coup envisagé lors de la réflexion de l'ordinateur,
mais par pression sur une touche on peut aussi voir le temps restant
avant fin de réflexion. La durée se règle par
timer (comme sur le Boris, tiens tiens...). Sans bibliothèque
d'ouvertures ni savoir-faire spécifique à la fin de
partie, le niveau reste très faible. Il aime bien pousser ses
pions, fût-ce au détriment de développer ses
pièces ! Ci-dessous, extrait de la ROM, le (c) daté de
1979 (date qu'on retrouve également sur l'emballage et la notice
utilisateur) :
Mephisto Solar King
Année :
1996
Programmeur : Craig
Barnes
CPU
: KS56C220 @4Mhz
ROM
: 2Ko
Niveau Elo
: 986 (1131 FIDE)
CMhz
: 0,39
Rperf
: 61%
Taille de case : 2,5cm
Un
échiquier électronique "solaire", alimenté par
cellules photovoltaïques ? J'étais vraiment curieux de
tester ça. Pour le reste de ses caractéristiques, un tout
petit programme 2K de Craig Barnes sur un micro-contrôleur 4 bits
cadencé à 4Mhz, rien de bien motivant... Mais ce Solar
King était proposé sur "le bon coin" pour 15€, en
bel état dans son emballage d'origine ; alors, pour la science,
je me suis laissé tenter. Bon, alors, jouer aux échecs
à l'énergie solaire, ça fonctionne ? Eh bien
techniquement, oui. En extérieur à l'ombre d'un store, on
peut jouer sans piles. Le premier démarrage a demandé un
reset (pression sur ACL), c'est tout. En revanche, le niveau de jeu
s'est révélé... juste épouvantable. Le
manuel indique que les niveaux "Eco" (mode solaire) demandent plus de
temps qu'en mode "Turbo" (nécessitant les trois piles 1,5V) ; et
je précise (après mesures au chronomètre) : ils
sont plus lents de 30% ; mais surtout, le manuel avertit que le niveau
de jeu est plus faible. Euphémisme... Le manuel va
jusqu'à illustrer la différence en précisant que
le programme peut passer à côté d'un mat en un coup
en mode Eco, alors que ça n'arrive en mode Turbo que sur les
tout premiers niveaux. Je confirme ; avec un cas rencontré de
mat en un coup non trouvé même au niveau Eco-H8 (le
maximum, après 2 minutes 15 secondes de réflexion), alors
qu'en mode Turbo, il est trouvé dès le niveau A2 (5,5
secondes). Mon rythme de jeu préféré (et de
référence) avec mes ordinateurs d'échecs
étant de 15 secondes par coup, en mode solaire le programme
n'est pas près de mater, sauf coup de chance. Lui-même
vulnérable aux mats en un coup qu'il pourrait éviter, il
prend des pièces adverses sans même contrôler la
suite immédiate de l'échange - sacrifiant dame ou tour
pour un pion protégé, par exemple. Pas encore convaincu
du niveau de jeu ? Je l'ai fait jouer deux parties en mode solaire
contre le plus faible de mes échiquiers électroniques, le
Novag MK I... Le Solar King a été dominé, perdant
pièce après pièce, puis finalement maté par
le MK 1 avec les noirs comme avec les blancs ! Un adversaire plus
faible que le MK I, voilà qui est dur à trouver... Ah si,
tiens, Alpha Chess 4,
le plus faible de mes programmes sur PC, évalué autour de
560 points Elo ... Cette fois, le Solar King domine ses deux parties,
engrangeant un très large avantage matériel,
jusqu'à deux dames, une tour, un fou actifs autour du roi
adverse isolé... et il donne pat dans les deux parties. Mon
estimation en mode solaire : de l'ordre de 600 points Elo. Au moins, le
marketing Saitek n'a pas triché en annonçant 128 niveaux
: 64 niveaux Eco plus 64 niveaux Turbo, car ils ne se recouvrent pas
(A1 en mode Turbo semble légèrement plus fort que H8 en
mode Eco). L'appellation "Turbo" aussi, est méritée...
car la différence de vitesse est flagrante. En mode Eco,
l'échiquier est sensiblement lent à réagir aux
commandes, que ce soit la pression de touches de contrôle ou la
pression des cases, ce qui le rend assez peu agréable à
utiliser. En mode Turbo, tout va bien de ce côté,
même si les cases manquent un peu de sensibilité à
la pression, tout réagit immédiatement et avec
l'agréable confirmation d'un léger bip que le mode Eco,
lui, désactive pour économiser l'énergie. A titre
d'exemple, j'ai comparé la réaction lorsque je mate le
programme (oui, oui, j'y arrive !) : mode Eco, 12,5 secondes pour
confirmer la fin de partie. Mode Turbo, difficile à mesurer
manuellement avec mon chronomètre au 1/10, mes mesures
oscillaient autour de 4 dixièmes de secondes. Et si le programme
met 12,5 secondes juste pour constater qu'il est mat, vous imaginez
bien qu'en jouant à 15 secondes par coup en mode solaire, il
n'est pas près de vous mater... Que peut-on dire de plus sur le
mode solaire ? Ah oui, l'économie d'énergie... Par
chance, le guide de maintenance du Solar Star (version portable du
même appareil) est disponible ici.
La consommation typique est de 1,2 milliampères en mode Turbo,
contre 90 microampères en mode Eco, soit un rapport 13,33.
Même si les cellules photovoltaïques suffisent à
faire fonctionner l'échiquier en mode Eco, la présence
des piles reste recommandée, pour pallier une éventuelle
baisse de lumière qui pourrait gâcher une partie en cours
(l'échiquier s'éteignant sans conservation de
mémoire, faute d'énergie). En mode Turbo, les cellules
(si elles reçoivent une lumière suffisante) diminuent
légèrement la consommation des piles (leur production
doit être supérieure à 3,3V sous 600 lux). Le guide
donne une autre indication très utile : le tableau
d'identification des pannes précise de contrôler les 4Mhz
de l'horloge seulement dans le mode Turbo. Le second oscillateur,
à 96Khz, doit être en revanche testé dans tous les
cas de figure. Le ralentissement sensible précédemment
décrit peut donc être déduit : en mode Eco, le
signal d'horloge utilisé est 41,66 fois plus lent qu'en mode
Turbo. Ce qui vient confirmer le temps de détection de mat :
12,5s en mode Eco divisés par ce ratio donnent
précisément 0,3 secondes en mode Turbo, c'est dans
l'intervalle d'incertitude de ma mesure. Un point agréable
à noter, les niveaux sont échelonnés de
manière parfaitement linéaire, que ce soit en mode Eco ou
Turbo, chaque montée de niveau ajoutant environ deux secondes au
temps de réflexion précédent. Il n'est pas
possible de mettre en place une position, mais le retour arrière
sur votre dernier coup joué est possible. Enfin, à noter
que le programme n'a aucune bibliothèque d'ouvertures, et
réfléchit donc dès son premier coup. Que conclure
au final sur l'alimentation par cellules photoélectriques ? Elle
est pleinement justifiée si vous êtes Robinson sur votre
île déserte, sans possibilité de trouver des piles,
et que vous initiez aux échecs un tout jeune Vendredi, lequel
bien que débutant pourra se faire plaisir à humilier
l'ordinateur. En dehors de ce cas de figure, le manque de
réactivité de l'échiquier en mode solaire, et la
perte de l'ordre de 400 points Elo, ne sont guère acceptables :
les piles et le mode Turbo s'imposent. Restent à son avantage
uniquement le côté démonstratif du fonctionnement
sans piles (mais l'effet wahou! ne dure pas), et la contribution
écologique de l'énergie lumineuse à augmenter la
durée de vie des piles.
TEC Schachcomputer
Année :
1981
Programmeur : Peter Jennings
CPU
: 6504 @1Mhz
ROM
: 5Ko
Niveau
Elo : 1019 (1156 FIDE)
CMhz
: 1
Rperf
: 60%
Taille de case : 2,1cm
Peter
Jennings a été pionnier de la programmation des
échecs pour micro-ordinateur, avec son célèbre
programme MicroChess, développé dès 1976 ; et qui
deviendra un large succès commercial. Initialement disponible
pour le Kim-1
(6502@1Mhz) sous forme de listing en code machine hexadécimal
à resaisir par l'utilisateur, puis distribué sur
cassette; le programme offrait trois niveaux de jeu (3, 10 ou 100
secondes en moyenne par coup) ; les niveaux plus rapides ne faisant que
désactiver des portions de code. Il ne connaissait alors ni le
roque, ni la prise en passant, ni la promotion ; afin de tenir dans la
mémoire disponible (environ 1,1Ko) ! Par contre, le manuel
détaillait le fonctionnement du programme et le
présentait comme une base, que l'utilisateur passionné
pourrait développer ; s'il disposait d'un système avec
plus de mémoire RAM que n'en avait le KIM-1. Ces limitations
allaient disparaître avec la version 1.5 commercialisée
pour le TRS-80 (avec toujours seulement trois niveaux de jeu) puis la
version 2.0 pour le PET Commodore et l'Apple II (cette fois avec huit
niveaux de jeu). Cette dernière version 2.0 sera
également portée sur les jeux d'échecs
électroniques Commodore Chessmate (1978), Novag Chess Champion
MK II (1979), et le TEC Schachcomputer (1981). J'ai beaucoup
joué avec MicroChess 1.5 sur mon TRS-80, je ne pouvais
décemment pas ne pas l'intégrer à ma collection.
Lequel choisir alors ? Le Commodore Chessmate est vraiment trop moche ;
j'ai déjà beaucoup de machines Novag ; le TEC s'imposait
donc. J'aime beaucoup son allure évoquatrice du PET Commodore.
D'ailleurs le PET avec son 6502@1Mhz, une fois équipé du
programme MicroChess 2.0, offrait exactement le même jeu que le
TEC, à l'affichage graphique près bien sûr
(testé avec un émulateur PET, les coups joués sont
identiques!). Les trois clones (Chessmate, MK II et TEC) disposent
d'une mini-bibliothèque d'ouvertures, et sont dotés de
tonalités électroniques associées à chaque
touche pressée ou caractère affiché. Heureusement,
le niveau sonore du TEC n'est pas trop fort, car ces sons ne sont
désactivables sur aucun des trois clones. Outre son design
sympathique évocateur du PET, le TEC Schachcomputer a l'avantage
d'offrir un petit échiquier intégré (cases
d'environ 2 cm de côté ; bien sûr passif, car les
coups s'entrent par saisie des coordonnées de cases
départ et arrivée) et intègre son propre
transformateur pour fonctionner directement sur secteur. Ses touches
sont agréables, avec un déclic bien net, et l'afficheur
à LEDs de grande taille est disposé pour une parfaite
lisibilité : certains échiquiers électroniques
bien plus récents feront beaucoup moins bien en ce domaine. Le
niveau de jeu est celui de MicroChess : vraiment faible, c'est surtout
un sparring-partner pour s'entraîner à gagner aux
échecs... Malgré cela, un programme indispensable ! Je
l'ai reçu en cadeau de Noël, il était proposé
à 35€ sur le eBay Allemand.
Applied
Concept Boris Diplomat
Année :
1979
Programmeur : David
Lindsay
CPU
: F8 3850 @1Mhz
ROM
: 2,5Ko
Niveau
Elo : 1035 (1167 FIDE)
CMhz
: 0,25
Rperf
: 66%
Taille de case : 1cm
Lorsque
j'ai reçu le Boris Diplomat, acquis pour 30€ (complet mais
sans notice ni emballage d'origine), j'ai douté que le colis
contienne quelque chose. Sans piles insérées, il est
vraiment très léger ! Il a été le premier
échiquier électronique portable (on ne peut tout de
même pas dire "de poche"). Il peut fonctionner quelques heures en
autonomie sur piles (mais un connecteur pour adaptateur secteur est
disponible), et il intègre un mini-échiquier (passif, le
joueur entre ses coups au clavier). Les petites pièces sont
enfichables ; sur deux côtés de l'échiquier des
emplacements additionnels permettent de ranger les seize
premières capturées. Au-delà, on peut
provisoirement les stocker dans le couvercle retourné.
L'afficheur est intelligemment placé en position
inclinée, à la fois bien lisible et relativement bien
protégé. Les caractères à segments LEDs
rouges sont vraiment petits, mais bien lumineux et de ce fait
suffisamment lisibles. Comme son grand frère Boris, le Diplomat
peut afficher la position des pièces sur l'échiquier
ligne à ligne, mais avec un jeu de caractères
simplifié, moins intuitif à reconnaître.
Heureusement, les touches de 1 à 6 du clavier (servant à
éventuellement modifier la position) sont également
marquées du symbole des pièces, et font office
d'aide-mémoire. L'afficheur moins sophistiqué a
également conduit à supprimer les commentaires
sarcastiques du Boris ; en revanche, le niveau se règle
toujours par timer, et le style et niveau de jeu sont très
similaires. Comme avec le Boris, on peut regretter l'absence de
bibliothèque d'ouvertures, avec pour conséquence un
début de partie lent, peu varié sauf à jouer sur
le temps de réflexion (malgré la présence d'un
choix aléatoire entre les coups de même
évaluation), et un développement du jeu souvent peu
conforme aux bonnes pratiques. L'avantage du Diplomat, comparé
au Boris, tient dans la facilité avec laquelle on l'attrape pour
une petite partie !
Applied
Concept Boris
Année :
1978
Programmeur : David
Lindsay
CPU
: F8 3850 @1Mhz
ROM
: 2,5Ko
Niveau
Elo : 1045 (1175 FIDE)
CMhz
: 0,25
Rperf
: 67%
Taille de case : 2,5cm
Une
référence historique ! Je ne pouvais pas manquer
de disposer de l'immodeste concurrent
des premiers Chess Challenger (Boris is
King !).
Il est vraiment "vintage" avec son
format rare en boîte de noyer, et son afficheur à
LEDs rouges de calculatrice, qui rappelle celui des calculatrices
programmables Texas Instruments de même époque
(TI-57, 58, 59). Cet afficheur est en mesure d'afficher
l'échiquier ligne par ligne ; ce qui rend la
vérification comme la mise à jour de la position
particulièrement confortable pour l'époque, en
tous cas bien plus que la fastidieuse procédure case par
case d'un CC7. La représentation symbolique
des pièces est là encore un atout,
comparativement au codage numérique des pièces
des Chess Challengers d'époque. Le niveau de jeu se
règle par "timer" à la seconde près,
ce qui garantit que la machine exploite le temps de
réflexion qui lui est accordé, et n'en
déborde pas. En contrepartie, la réflexion
s'interrompt sans considération de complétude
d'un cycle d'analyse. Le Fairchild F8 qui l'équipe n'est pas
un foudre de guerre, et le niveau reste bien faible. Boris
égaye occasionnellement ses parties de messages textuels
plus ou moins drôles qui défilent à
l'affichage pendant son temps de réflexion. Les messages
semblent tirés aléatoirement, ils ne sont pas
liés à la situation de jeu. Je me suis fait
offrir cette
machine pour un Noël, elle était
proposée pour
100€ sur "le bon coin".
Saitek Calculator Chess
Année :
1992
Programmeur : Craig
Barnes
CPU
: S3C7 @4Mhz (?)
ROM
: 2Ko
Niveau Elo
: 1088 (1208 FIDE)
CMhz
: 0,39
Rperf
: 68%
Taille de case : 0,9cm
Une machine atypique dans ma
collection, j'évite en principe les machines
nécessitant des piles. Mais son mini-échiquier
est si mignon, et je l'ai achetée 15€ ! Je voulais
une machine siglée Craig Barnes,
qui le plus souvent a secondé Julio Kaplan en tant que
programmeur. Le programme sur 2K est vraiment limité, en
particulier la gestion des niveaux de jeu est très
spécifique, sélection par lettre et chiffre. La
lettre détermine un premier niveau de profondeur de
recherche, le chiffre influe sur la profondeur en fin de partie,
lorsque le matériel diminuant accélère
la réponse. Par tatonnements, les niveaux "B" sont trop
variables et lents en milieu de partie pour mon standard à
15 s/coup, même "B1". Du coup j'utilise le niveau "A8" qui
joue plutôt rapidement tout en
réfléchissant plus en fin de partie. Un
compromis... Le micro-contrôleur n'est pas
communiqué, je pense probable qu'il soit proche ou
équivalent à la série Samsung
4bits S3C7
qui convient bien à une calculatrice en offrant
notamment des fonctions évoluées de pilotage de
l'afficheur LCD. Craig Barnes a signé
d'autres échiquiers électroniques
équipés de ce micro-contrôleur chez
Mephisto (Solar
King et Solar Star), avec
des caractéristiques techniques (RAM, ROM,
fréquence d'horloge) similaires
; et Mephisto a également produit la Calculator Chess sous
le
nom de Schachcomputer 64. Un micro-contrôleur de type S3C7 ou
équivalent est plausible, et cohérent avec le
niveau de
jeu. Le mini-échiquier-gadget peut s'extraire
complètement, ce qui libère un petit fond de
tiroir
bienvenu pour ranger les pièces prises au cours du jeu, et
éviter de les perdre (un risque élevé
!) :
Novag Chess Champion Chess Partner 2000
Année :
1980
Programmeur
: Mike Johnson
CPU
: F8 3850 @2,8Mhz
ROM
: 4Ko
Niveau Elo
: 1092 (1211 FIDE)
CMhz
: 0,7
Rperf
: 66%
Taille de case : 2,5cm
Cet
échiquier électronique est un élément
intéressant dans la mesure où c'est le premier
Novag/Scisys (il existe sous les deux marques qui viennent alors de
faire siscion) à intégrer un plateau de jeu semi-sensitif
(par pression sur les cases). Pour autant, il ne s'affranchit pas
encore du format "calculateur" des précédents
modèles, en persistant à gérer ses
entrées-sorties par coordonnées algébriques.
Ainsi, pas de LEDs pour indiquer ses coups, le joueur continue à
interpréter le code pour jouer les coups de l'ordinateur ; et
l'appui des cases correspondantes apporte juste un contrôle
d'absence d'erreur de manipulation. Réciproquement, l'appui des
cases opéré par le joueur ne fait que
générer à l'affichage les coordonnées du
coup, et une fois satisfait de cet affichage, le joueur doit encore
appuyer sur "Entrée" pour communiquer son coup. On ressent donc
plus les cases comme une extension de clavier du calculateur, par
comparaison avec un Sensory 8 par exemple (sorti sur le marché
la même année, juste quelques mois auparavant). Pour
comprendre, il faut avoir vécu cette époque où un
ordinateur était encore loin d'être un objet
vulgarisé, et utiliser un protocole de communication typé
pouvait avoir un aspect valorisant. A la même époque,
ajouter "2000" à un nom d'objet ou d'entreprise était
aussi très à la mode, et projetait vers des perspectives
de futur ultra-moderne. Tous ces éléments rendent le
CP2000 particulièrement "daté" de son époque, et
donc désirable malgré ses défauts :
l'échiquier manquant de sensibilité (en plus du protocole
d'utilisation un peu lourd), le design pas très joli (formes
massives, croisillons du plateau de jeu, couleur), et le faible niveau
de jeu. Le programme 4K est tout de même légèrement meilleur
que la version 2K du portable du même auteur (Pocket Chess /
Chess Traveller, édité la même année), avec
quelques coups en bibliothèque d'ouverture et quelques menus
progrès en fin de partie. La faible puissance de calcul du F8
(bien que poussé à 2,8Mhz) limite toutefois le résultat. Cette machine n'est
pas rare, on la trouve assez facilement à prix raisonnable, mais
souvent les touches à fond blanc du clavier sont nettement
tachées de jaune - j'ai donc attendu de trouver un exemplaire
bien conservé avant de l'intégrer à ma collection
- achat sur eBay Allemagne, pour 32€ (sans emballage d'origine).
La marque Novag est présente sur l'adaptateur secteur, alors que
Scisys est mentionné à la fin du manuel utilisateur.
Scisys Chess Intercontinental Traveler
Année :
1982
Programmeur
: Mike Johnson
CPU
: F8 3870 @3Mhz
ROM
: 2Ko
Niveau Elo
: 1120 (1232 FIDE)
CMhz
: 0,75
Rperf
: 67%
Taille de case : 1,2cm
Ce
petit programme 2Ko de Mike Johnson a été très
largement diffusé à partir de 1980 avec les SciSys Chess
Traveler (également sous les marques Acetronic Chess Traveller
et Prinztronic Chess Traveller
en Grande-Bretagne), Novag Chess Champion Pocket Chess, et le
Tandy Computerized Chess Game. Son petit prix et son côté
portable en faisait un point d'entrée séduisant dans le
monde des échecs électroniques. Je souhaitais donc
l'intégrer à ma collection pour représenter cette
lignée ! Toutefois, je trouvais le boîtier de ces
premières versions un peu trop moche, avec trop de couleurs et
l'avancée du gros afficheur à LEDs rouges. J'ai donc
attendu une occasion d'acheter cette version plus récente,
dotée d'un afficheur LCD plus discret et mieux
intégré, d'une vitesse d'horloge sensiblement accrue et d'un programme lui aussi
très légèrement amélioré. En revanche, cet Intercontinental Traveler est
plus difficile à trouver, les petites annonces que j'ai vues
passer provenaient toutes de Grande-Bretagne, où je l'ai
acheté (avec son emballage d'origine en excellent état)
pour 6,37€ sur eBay (je suis resté seul
enchérisseur). Contrairement au Fidelity Mini Sensory ci-dessous,
les trous visibles sur le plateau de jeu ont pour seule fonction la
tenue des pièces, enfichables ; les coups s'entrent par le
système basique de coordonnées algébriques. Le
programme ne dispose d'aucune bibliothèque d'ouvertures, mais se
développe tout de même relativement correctement. En
milieu de partie il manque d'inspiration et est faible sur le plan
tactique, réagissant assez mal aux menaces - ces défauts
s'aggravant en fin de partie, bien évidemment. On ne fait pas de
miracles avec 2K de programme !
Fidelity
Mini Sensory Chess Challenger + CAC
Année :
1981
Programmeur : Ron
Nelson
CPU
: 8049 @6Mhz
ROM
: 2+4Ko
Niveau
Elo : 1133 (1241 FIDE)
CMhz
: 0,46
Rperf
: 70%
Taille de case : 1,2cm
Ce
petit échiquier de voyage a rejoint ma collection pour trois
raisons : son format différent des autres
représentants
de la famille Fidelity, son processeur qui le distingue des productions
de Ron Nelson basées sur Z80, et enfin un tout petit prix
à 35€
sur "le bon coin". Car pour ce prix, étaient inclus le
module
CAC (Challenger Advanced Chess) et ... un Sensory 8 (voir catégorie suivante). Le
tout avec emballages d'origine, manuels, et l'adaptateur secteur du
Sensory 8 également utilisable pour le Mini Sensory.
Doté
de seulement 2Ko de ROM pour quatre niveaux de jeu de base, le Mini
Sensory hérite des six niveaux du Chess Challenger Sensory 6
grâce au module CAC. Ce module 4K apporte
également une
petite bibliothèque d'ouvertures (identique à
celle du
Sensory 6), la possibilité de revenir en arrière
sur deux
demi-coups ou d'afficher un coup conseillé, et la
réflexion anticipée sur le temps de l'adversaire.
C'est
à ma connaissance la première machine
commercialisée par Fidelity à en être
capable. Il
ne s'agit pas d'une réflexion permanente car le programme ne
pousse pas sa réflexion au-delà du niveau
programmé ; mais occasionnellement cela
accélère
agréablement le rythme de jeu. On l'aura compris, le
programme
(une fois le module CAC connecté) est très proche
de
celui du Sensory 6, soit... faible.
VEB
RFT Schachcomputer SC 2
Année :
1981
Programmeur
: Ron
Nelson
CPU
: U880 @2,46Mhz
ROM
: 9Ko
Niveau Elo
: 1141 (1247 FIDE)
CMhz
: 0,83
Rperf
: 68%
Taille de case : 2,2cm
L'ordinateur
d'échecs d'Erich Honecker, qui en possédait un
exemplaire, conservé au musée
des jeux de Chemnitz
! C'est une copie rustique du Fidelity Electronics Chess Challenger
10C, intégrant le programme de Ron Nelson
légèrement adapté, sur un processeur
lui-même copie Est-Allemande du Z80. La construction massive
mise
en évidence par l'épais
boîtier en
bakélite, et le
transformateur électrique intégré,
valent à cette machine un poids de 2,2kg. Le
clavier est lui aussi volumineux, mais procure un excellent toucher, le
meilleur de toutes mes machines d'échecs (les touches
actionnent
des interrupteurs "reed"). Petite particularité, la
signification des diodes "Echec" (Schach) et "Mat" (Matt) : Echec
allumé signale que le SC 2 menace votre roi ; Mat que le SC
2
est battu ("I Lose" sur le CC10). Pour annoncer le mat de sa victoire,
le SC 2 fait clignoter son affichage. Autre particularité,
lorsque vous mettez un peu de temps à jouer, le SC 2 vous
rappelle à l'ordre par un bip (comportement similaire
à
celui du CC Voice, qui régulièrement annonce
"enter your
move" ou "your move"). Selon Rüdiger Worbs, co-auteur
des
échiquiers électroniques RFT suivants
(Chess-Master et
Chess-Master Diamond), le SC 2 coûtait 3 mois d'un
salaire
courant en RDA et a été produit à
environ 1000
exemplaires. Je l'ai acheté 25€ sur "le bon coin",
en
parfait état de marche, sans manuel ni emballage d'origine.
Fidelity
Chess Challenger 10
Année :
1978
Programmeur : Ron
Nelson
CPU
: Z80 @4Mhz
ROM
: 4Ko
Niveau Elo
: 1167 (1267
FIDE)
CMhz
: 1,35
Rperf
: 68%
Taille de case :
2,2cm
C'est
vraiment par pure nostalgie que je me suis décidé
(tardivement, après 10 ans de collection !) à
acquérir un Chess Challenger 10 (10 pour dix niveaux de
jeu). Je
n'étais certes pas en manque de variantes du programme de
Ron
Nelson, déjà présent dans ma
collection via les
Chess Challenger 6, 7, 8, Mini Sensory, et sans oublier la
copie SC2 Est-Allemande. Mais c'est le jeu d'échecs
électronique qui m'a initialement "contaminé",
plus de 40
ans auparavant, déclencheur de cette passion. J'ai donc fini
par
réaliser qu'il me le fallait... Sa présentation
est
nettement plus luxueuse que celle des autres Chess Challenger, avec son
plateau d'aspect métal brossé serti de noyer
massif, et
ses jolies petites pièces en buis proches de celles du Champion Sensory
présenté dans la catégorie
suivante (pièces très probablement
fournies par
Chavet, au moins en France où les Chess Challenger
étaient diffusés par Rexton). C'est un
très bel
objet, qui procure un vrai plaisir de jeu ! Le niveau, en revanche, est
faible ; voici ce qu'en disait la revue Europe-Echecs
en Octobre 1979 (à consulter sur l'excellent site Blitzchess)
: "Les
autres points que j'avais signalés concernant CC 10 et les
autres semblent être confirmés par les essais de
tous les
utilisateurs : tendance à se précipiter sur le
matériel, absence de sens du danger,
irrégularité
des performances, extrême faiblesse en finale...".
A noter
tout de même que c'est le premier jeu d'échecs
électronique du marché à
intégrer une
(petite) bibliothèque d'ouvertures. Les premiers exemplaires
arrivés sur le marché ont
immédiatement
été critiqués par les utilisateurs
pour ne
pratiquement jamais roquer, mais Fidelity Electronics a très
vite corrigé cette faiblesse ; et il est d'usage de
désigner ces machines corrigées
comme version "B",
les toutes premières comme version "A". Mon exemplaire est
un
"10B", qui donc roque volontiers, et c'est tant mieux ! (cela se voit
après quelques parties, et se confirme par test,
grâce à une légère
différence dans la
bibliothèque d'ouvertures - car aucun marquage
extérieur
ne l'indique). Je l'ai acheté complet dans sa mallette
d'origine, à l'exception du manuel (copie
imprimée d'un
scan PDF), pour 95€ sur eBay (port Mondial Relay de
4,99€
compris, soit un prix d'achat de 90,01€ pour le jeu
lui-même). C'est certes un peu cher, mais les offres
à
coût faible (on en trouve de 30 à 50€)
présentaient
des défauts rédhibitoires à mes yeux
(panne, pions
manquants, aspect visuel dégradé,...). Or, je
tenais
à ne pas être déçu !
Tu viens jouer avec
moi ? ...semble dire ce sympathique Cavalier
Conic Computer
Chess
Année :
1981
Programmeur : Stephen Chen
CPU
: 6504 @1Mhz
ROM
: 4Ko
Niveau Elo
: 1179 (1276
FIDE)
CMhz
: 1
Rperf
: 70%
Taille de case : 3cm
J'ai
acheté cet échiquier électronique (90€
complet avec alimentation, manuel utilisateur et emballage d'origine)
essentiellement pour l'originalité de son dispositif de jeu,
basé sur des pièces enfichables et une diode par case. Si
les pièces enfichables sont usuelles pour de petits
échiquiers portables, le Conic ne joue pas dans cette
catégorie : avec près de 36cm de long, plus de 28cm de
large et 5,5cm d'épaisseur, et une alimentation sur secteur
uniquement, c'est bien un ordinateur de table, relativement
imposant. L'usage des fiches métalliques mâles sous les
pièces n'est pas tant la stabilité que la
détection par contact électrique avec les prises femelles
présentes au centre de chaque case. Il s'agit donc d'une
alternative assez primitive ("tracer board") aux dispositifs dits
"sensory board" d'autres marques, notamment de Fidelity Electronics. Le
fonctionnement n'est pas vraiment convaincant à plusieurs titres
: manipulations peu naturelles et lentes (il faut tirer relativement
fort sur les pièces pour les désenficher, puis viser
précisément l'emplacement cible) ; interprétation
logicielle parfois erronée (des coups légaux non reconnus
comme tels, signalés par le clignotement des LEDs
correspondantes, nécessitant de ramener la pièce dans sa
position initiale avant de rejouer le même coup avec
succès), nécessité de confirmer le coup
joué par appui sur la touche "Enter" (ce qui rappelle le
fonctionnement du Novag/Scisys Chess Partner 2000).
L'aléa de détection survient notamment lors de
manipulations un peu trop lentes pour enficher ou désenficher
les pièces, et a peu de chances de se produire avec une
manipulation franche et rapide. Par contre, le dispositif semble
très robuste et durable, à l'image de l'ensemble de la
machine ! Les plastiques sont de qualité, ce qui n'est pas
surprenant sachant que Conic
a été fondé par diversification d'une
activité initiale de moulage de boîtiers plastiques pour
équipements électroniques. Trois ordinateurs
d'échecs seulement auront été produits par cette
firme, sur une courte période (en sus du présent Computer
Chess : le Master I en 1979, et le Korchnoï en 1982). Sans que ce
soit totalement certain, l'auteur de ces trois programmes
semble être Stephen Chen, cité comme tel lors de la
participation d'une version expérimentale "Conic X" au
championnat du monde d'échecs sur micro-ordinateur (WMCCC) de 1981.
Le Conic Korchnoï serait un proche dérivé de ce
Conic X. L'auteur présumé est également
cité par Bill Hall dans sa page dédiée aux pionniers de la programmation des échecs.
A noter : le Conic Computer Chess (modèle 7012) ici
présenté a également été
distribué sous les marques et dénominations Conic Tracer
7012, Conic Electronic Chess 7012, Conic Sensory H-20, Hanimex Computer Chess HGM 1200 (Allemagne), et Westrak Computer Chess CC1 (Royaume-Uni).
Vue sur les tiroirs de rangement, et sur les fiches métalliques de 15mm sous les pièces.