Mes machines de niveau "joueur
de club faible, quatrième catégorie"
Scisys Sensor Chess + SPM
Année :
1982
Programmeur : Julio
Kaplan
CPU
: 6502 @2Mhz
ROM
: 4+2Ko
Niveau
Elo
: 1420 (1457
FIDE)
CMhz
: 2
Rperf
: 81%
Taille de case :
2,5cm
J'ai
découvert le style de jeu agréable des programmes
Kaplan/Barnes avec le Chess Companion III ci-dessous. Puis
renforcé par le haut avec le Tandy 2150. J'étais
curieux
de voir le jeu d'une version plus ancienne (l'échiquier est
paru
en 1981, mais le Strong Play Module ici inséré a
été diffusé à partir de
1982) et avec un
programme plus limité en taille. J'ai trouvé le
design du Sensor Chess attirant, c'est une jolie machine
dotée
d'une diode par case, et les diodes sont superbement
intégrées, affleurant sous le plateau de jeu.
L'ensemble
est un peu lourd et encombrant, notamment l'adaptateur secteur
d'époque, et le revêtement de surface est un peu
marqué et légèrement
décollé,
notamment autour de la découpe accueillant le module. Rien
d'anormal pour
une machine de
cet âge, qui était proposée
pour 39,90€
complète avec l'emballage d'origine, la documentation,
l'adaptateur, les pièces et le Strong Play Module. Une
motivation supplémentaire était l'envie
de peupler
un peu plus cette catégorie de niveau de jeu, qui me
correspond
bien. En fait le Sensor Chess oscille entre la limite basse de cette
catégorie, et le haut de la précédente
;
heureusement le module est présent pour donner un petit coup
de
pouce. Malgré une puissance de calcul très
correcte
pour la catégorie, le Sensor Chess se laisse assez
facilement
surprendre sur combinaison tactique, révélant
une exploration d'arbre limitée. Sa force semble
résider dans la reconnaissance de schémas de
positions
(sans doute la "patte" de J. Kaplan) simples mais efficaces :
fourchettes, clouages, découvertes, lignes ouvertes... Il
coordonne plutôt bien ses pièces qu'il essaye de
mobiliser
conjointement. Sur le plan du confort d'utilisation, les diodes sont
parfaites mais les cases et touches exigent un peu trop de pression
pour réagir ; et la gestion des sons
est inhabituelle : un
bip acquite l'enregistrement de la case de départ et de la
case
d'arrivée pour un coup de l'opérateur, alors que
pour les
coups du programme, seule la case départ est
acquitée par
un bip, et il faut se référer à
l'extinction de sa
diode pour confirmer la bonne prise en compte de la case
d'arrivée. Comme la sensibilité de
l'échiquier
n'est pas bonne, le doute est permis et un second bip aurait
été plus clair.
Mephisto II
Année :
1981
Programmeur : Thomas
Nitsche, Elmar Henne
CPU
: 1802 @3,5Mhz
ROM
: 12Ko
Niveau Elo
: 1424 (1460
FIDE)
CMhz
: 0,46
Rperf
: 88%
Initialement
j'ai
intégré à ma collection le programme
de la fameuse "briquette" Mephisto sous la forme du Mephisto Mirage (cf
plus bas dans cette page). En effet je n'étais pas "fan"
d'un ordinateur d'échecs de plus nécessitant
l'entrée des coups au clavier par coordonnées...
Mais la promesse d'un Mephisto 1X pour 40€, avec
manuel
et adaptateur secteur m'a fait me déplacer pour acheter
cette fameuse "briquette". Si on compte 15 euros rien que pour acheter
un adaptateur secteur, ça faisait la machine à
25€,
pas de quoi se priver... La documentation est bien celle d'un
1X, mais la cartouche amovible est marquée "II" et les tests
montrent qu'il s'agit bien d'un Mephisto II. Donc un programme
très proche du IIS du Mirage - mais la vitesse sensiblement
inférieure et le format en font un ordinateur
d'échecs suffisament différent pour avoir sa
place dans ma collection, et je l'ai gardé. D'ailleurs son
clavier s'avère agréable à manipuler,
il est large et les touches réagissent avec un
déclic souple et net. Le programme de Nitsche et Henne est
réputé pour offrir un style de jeu proche de
l'humain, avec une analyse poussée très
sélectivement résultant en une vitesse (en
positions analysées par seconde) très basse par
comparaison aux programmes conventionnels qui, à
cette époque, recherchaient la vitesse brute.
Novag
Carnelian II
Année :
2005
Programmeur : Dave
Kittinger
CPU
: KS57C2616 @8Mhz
ROM
: 16Ko
Niveau
Elo : 1430
(1465 FIDE)
CMhz
: 0,78
Rperf
: 86%
Taille de case :
2,5cm
Apprécier
les échiquiers électroniques anciens n'interdit
pas de s'intéresser à de plus récents.
Si Dave Kittinger ne contribuait plus aux conceptions des machines
Novag à cette date, le programme est
dérivé des précédents, avec
un travail des programmeurs Novag pour multiplier les niveaux de jeu
proposés (ici, 128 niveaux !). Sur les 16K de ROM, une part
significative semble utilisée pour gérer ces
niveaux sophistiqués et la bibliothèque
d'ouverture ; et la minuscule RAM disponible (768 octets,
même pas 1K !) a conduit à supprimer la
réflexion permanente. Tout cela produit un niveau de jeu
sensiblement inférieur à un "vrai" bon vieux
Kittinger 16K (voir par exemple le Constellation dans la
catégorie au-dessus). Le micro-contrôleur
utilisé n'est pas communiqué par la marque, mais
les performances de ce "singlechip" annoncé
à 8Mhz sont tout à fait cohérentes
avec celles de précédentes machines de la marque
équipées du 6301Y à 8Mhz
(fréquence d'horloge externe, divisée par 4 pour
l'exécution des instructions CPU, soit 2Mhz efficaces). Le
micro-contrôleur du Carnelian II est donc très
probablement équivalent. Mise
à jour : en tant que clone d'Opal+, Agate+ et
quelques autres, et selon cette liste
tirée du forum Schachcomputer.info, le
microcontrôleur doit être un KS57C2616, un 4 bits, et sa RAM
serait de 768 demi-octets seulement.
Etant notablement moins puissant qu'un 6502, la baisse de
niveau
de jeu comparé aux anciens 16K s'explique mieux. J'ai acquis
cet
échiquier électronique encore neuf sous emballage
d'origine, pour un prix raisonnable (75€), et
malgré les limitations du niveau de jeu je ne regrette pas
cet achat : le plateau semi-sensitif est très doux et
très réactif, très agréable
à utiliser, et les petites pièces en bois sont
jolies et bien dimensionnées, avec une aimantation
relativement forte qui leur procure une bonne tenue sur le plateau de
jeu. Le style de jeu est un peu passif, mais si le programme prend
l'avantage, il est capable d'attaquer de manière assez
brillante. Un de mes partenaires
préférés, au final.
Applied
Concept Sargon 2.5
Année :
1979
Programmeur : Dan
& Kathe Spracklen
CPU
: 6502 @2Mhz
ROM
: 8Ko
Niveau Elo
: 1433 (1466
FIDE)
CMhz
: 2
Rperf
: 82%
Taille de case :
2,6cm
Les
programmes des époux Spracklen ont marqué les
débuts de mon histoire personnelle dans le monde des
échecs électroniques, entre les Sargon I et II
sur mon vieux TRS-80, ma partie par correspondance avec Sargon II sur
Apple II, puis l'Excellence. Je cite également volontiers
leur excellent programme d'Othello sur le Fidelity Reversi Challenger
de 1981, qui marquera les tournois
internationaux de l'Ordinateur
Individuel, sur un hardware proche du Sensory 9. Sargon 2.5 est reconnu
être le premier programme disponible sur machine
spécialisée et présentant un niveau de
jeu correct, c'était donc un must pour ma collection,
difficile à trouver toutefois. C'est aussi l'un de mes
achats en
occasion
les plus onéreux, 150€ sur le eBay Allemand. Le
programme
est exactement
Sargon II, mais doté de l'anticipation de la
réponse adverse, ce qui lui permet de répondre
instantanément (ou plus rapidement) aux coups
prédits ; ce qui lui vaut cette appellation 2.5. Il ne
s'agit toutefois pas d'une réflexion permanente : elle ne se
poursuit pas au-delà de la fin de réflexion
prévue par le niveau réglé. La
conjonction des 2Mhz du 6502 et de cette anticipation permet au Sargon
2.5 de jouer au niveau 2 en respectant la visée de 15
secondes par coup, là où Sargon II sur TRS-80
kité (Z80 @2,66Mhz) ou sur Commodore 64 (6502
@1Mhz) ne peut pas
dépasser le niveau 1. La réflexion permanente
apparaîtra dans les programmes des Spracklen à
partir de Sargon III et ses dérivés. Le module
Sargon 2.5 est ici intégré dans une Great Game
Machine (la version "luxe" avec un plateau de jeu recouvert de cuir, du
Modular Game System). Le module démarre en affichant, en
LEDs bleu clair : "Boris awaits your move" - nous voici en terrain
connu ! L'afficheur reprend avec pertinence l'affichage ligne par ligne
de l'échiquier, avec des caractères symboliques,
bien pratique pour contrôler voire modifier la position. Le
concept des messages textuels, hérité du tout
premier Boris, perdure également avec Sargon 2.5 ; mais
cette fois les messages
sont choisis en fonction de la position plus ou
moins favorable, ce qui leur procure une certaine pertinence. Ayant
besoin de l'évaluation de la position, Sargon lorsqu'il
"décide" d'afficher un message, le fait en fin de
réflexion - ce qui retarde l'affichage du coup. Une
touche programmée pour accélérer ou
abréger le défilement aurait
été utile. A propos de touches, le clavier
quoique très primitif est d'une excellente
sensibilité et du coup agréable à
utiliser.
Lexibook
Chesslight
Année :
2001
Programmeur : Kaare
Danielsen
CPU
: SC551010P (?) @3,5Mhz (?)
ROM
: 4Ko
Niveau Elo
: 1443 en
style agressif (1474
FIDE)
CMhz
: 2,45
Rperf
: 82%
Taille de case :
2,3cm
Ce
Chesslight a une allure de jouet, et j'ai même lu un avis
client
qui ne l'a pas apprécié car ses effets de
lumière
lui ont évoqué un flipper ! Pourtant, une
pression longue
sur le bouton sound/color désactive une partie de ces
effets,
notamment l'affichage des coups qui revient sobrement au traditionnel
allumage de la diode de départ puis de la diode
d'arrivée
(sinon, tout le trajet de la pièce s'illumine case
après
case, ce qui peut amuser et aider un enfant ou un grand
débutant, mais ralentit le jeu). Et de toutes
façons, cet
échiquier électronique n'a pas grand-chose de
traditionnel ; à part, bien sûr, son petit
programme 4K
basé sur Logichess de Kaare Danielsen, qui semble bien
équiper absolument tous les Lexibook, et équipait
déjà le Yeno 320XT présenté
dans la catégorie précédente (et
également d'autres Yeno, et d'autres marques).
L'idée
d'associer 64 diodes (au centre de chaque case) avec des
pièces
translucides est très originale, même si elle
présente quelques inconvénients ; et plus
généralement le design de cet
échiquier
électronique, dont le boîtier même est
translucide,
est vraiment distinctif, coloré, gai et ludique.
J'étais
tenté d'en acquérir un pour cela, et pour avoir
une
machine qui puisse plaire à mes petits-enfants pour
s'initier au
jeu. J'avais pour critères un petit prix, et le jeu de
pièces de forme traditionnelle ; sachant qu'il existe une
version moderne et stylisée des pièces qui ne me
plait
pas du tout, en particulier le Cavalier qui ne ressemble à
rien,
sauf peut-être à un alien stylisé ou
à une
clé en plastique (voir l'image plus bas).
J'ai trouvé une excellente affaire à 20€
d'occasion,
avec la boîte d'origine, le manuel, le pochon pour ranger les
pièces, et l'adaptateur secteur VTech. Si j'avais
dû
acheter un adaptateur universel, cela m'aurait
coûté
environ 15€ ; il m'aurait donc fallu trouver une machine
à
5€ pour avoir l'équivalent ! Précisons
de suite les
inconvénients du dispositif à diodes centrales :
pour
être bien translucides (et peu coûteuses), les
pièces sont creuses et en plastique fin, donc
très légères et peu stables. A jouer
sagement sur
une table,
ça ne pose pas vraiment de souci, mais pour des enfants qui
joueraient par terre ou chahuteraient un peu, un petit choc sur
l'échiquier suffirait à brouiller la position.
Par
contre, j'ai été très
agréablement surpris
par la finesse de toucher des cases sensitives, qu'il suffit de
légèrement effleurer pour enregistrer les coups ;
les
touches de clavier latérales sont tout-à-fait
correctes ;
donc à part les pièces et pions, la
qualité de
construction de cet échiquier est vraiment bonne.
J'ai
dû faire beaucoup de recherches pour préciser
l'année de mise sur le marché du Chesslight ;
c'est une
machine intemporelle largement proposée sur beaucoup de
sites de
vente encore aujourd'hui (j'écris ces mots fin 2022), pour
un
prix neuf autour de 60€ (sans adaptateur secteur). Il faut
déjà remonter à 1997 pour dater le
rachat de Yeno
par Lexibook ; Yeno désignait usuellement ses
modèles par
un nombre à trois chiffres suivi de deux lettres (301XL,
309XT,
320XT, 416XL, 532XL, 540XT...) tandis que Lexibook utilise
désormais des noms (Chesslight, Chessman Pro, Chessman
Light,
Chessman Elite, Chessman Classic...). Mais dans les
premières
années, Lexibook a continué à utiliser
les
désignations Yeno ; ainsi le Yeno 325XI s'est vendu comme
Lexibook 325XI (1997), le Yeno 430XT de 1994 est revenu sur le
marché en tant que Lexibook 430XT (avant de prendre le nom
de
Chessman Elite, encore vendu à ce jour, autour de
50€ !),
et le Lexibook 425XLights (ou XLight, selon que l'on regarde la
boîte ou le manuel) mis
sur le marché en 1999 suit encore cette logique d'origine
Yeno
(mais le 425XLights n'a jamais été vendu sous la
marque
Yeno, à ma connaissance). Et le Lexibook 425XLights, c'est
techniquement déjà le Chesslight, il n'en a juste
pas
encore adopté le nom. On peut donc faire remonter l'origine
du
Chesslight à 1999, voire même peut-être
sa
conception à 1997, s'il était
déjà dans les
cartons de Yeno. Par contre, le nom Chesslight est sans doute apparu en
2001, en même temps que les noms Chessman Pro et Chessman
Light,
date que je retiens. Chose amusante, les manuels Lexibook ont longtemps
continué à être imprimés
avec les
numéros des modèles Yeno ; ainsi j'ai vu un
exemplaire de
Lexibook Chessmax de 2003 avec une notice 435XI ; beaucoup d'annonces
de
vente de Chesslight d'occasion montrent une notice 425XLights (c'est le
cas du mien) et ce n'est que tardivement qu'une
documention titrée Chesslight est apparue. D'ailleurs,
Lexibook
est particulièrement paresseux ou négligent
à
mettre à jour ses manuels. J'en veux pour preuve les temps
de
réflexion associés aux niveaux de jeu, qui n'ont
absolument pas été actualisés. Car le
microcontrôleur a bien évolué, depuis
le 68HC05 des
anciens Yeno. La référence notée
ci-dessus reste incertaine : SC551010P serait l'indication
relevée à l'emplacement du MCU sur les cartes
mères Lexibook, j'ai pu trouver cette
référence sur plusieurs sites chinois de
composants
électroniques, mais sans pouvoir accéder
à aucun
détail. Il s'agirait a priori d'un compatible Motorola
68HC08
(successeur du 68HC05). Des tests m'ont permis d'établir que
mon
Chesslight est 75% plus rapide que le Chessman Pro doté du
même
microcontrôleur à 2Mhz, d'où mon
évaluation
d'horloge à 3,5Mhz pour cet exemplaire. Et pourtant,
les temps de réponse annoncés sont identiques
dans les
deux manuels (et sans doute déjà incorrects pour
le
Chessman
Pro...). J'ai évalué au chronomètre
les temps de
réponse moyens de mon Chesslight pour ses niveaux 6 à 11 (5s à 10mn selon
le manuel) ;
puis j'ai appliqué une correction proportionnelle aux temps
du
manuel pour les niveaux 12 à
15 (30 mn à 24h, et recherche de mat). Les niveaux 1
à 5
(débutant) restent bien sûr quasi
immédiats ; puis
les temps réels s'établissent ainsi : 6=2
à 3s ;
7=3 à 4s ; 8=10 à 15s ; 9=20
à 30s ; 10=40
à 90s ; 11=2m30 à 3m ; et les temps du manuel
corrigés en proportion : 12=10 à 15m ; 13=45m
à 1h ; 14=8 à 10h ; 15=Mat en : M1=1s ; M2=30s ;
M3=30m ;
M4=10h ; M5=2semaines.
Le Chesslight étant
près de
trois fois plus rapide que le Yeno 320XT (2,825 fois pour
être
précis) joue un cran au-dessus, et ne constitue donc pas un
doublon dans ma collection, bien qu'il partage le même
programme.
En outre, j'ai décidé de le faire jouer avec le
style
agressif, pour encore mieux distinguer son jeu de celui du Yeno (que je
fais jouer en style normal).
Le vilain
Cavalier des pièces modernes !
Le
Chesslight/425XLights semble moderne, mais c'est un cas rare dans le
petit monde des échiquiers électroniques : il est en
vente depuis plus de vingt ans !
Le
Chessman Elite/430XT dépasse, quant à lui, le
quart de
siècle (1994-2022), et ce n'est peut-être pas fini
...
Le
Chesslight donne envie de jouer avec la lumière !
Conchess Escorter + module
standard
Année :
1982
Programmeur : Ulf
Rathsman
CPU
: 6502 @2Mhz
ROM
: 24Ko
Niveau
Elo
: 1447 (1477
FIDE)
CMhz
: 2
Rperf
: 83%
Taille de case :
2,8cm
J'ai
longtemps été réticent à
intégrer un
Conchess à ma collection : nombreux sont les
témoignages
de pannes, en particulier de défaillances d'interrupteurs
"Reed". Il s'agit en effet de plateaux de jeu
auto-répondeurs,
disponibles en trois formats : l'Escorter ici
présenté,
l'Ambassador et le Monarch ; tous trois disposant de la même
technologie ; mais de taille et finition croissantes. L'annonce d'un
exemplaire parfaitement fonctionnel m'a décidé,
et j'ai
investi 150€ dans ce bel Escorter dont l'encombrement
réduit me convient parfaitement. J'aime ses coloris argent
et
cuivre ! La marque Conchess a été
créée par
Consumenta Computer à Munich,
précédemment
distributeur en Allemagne des machines Fidelity Electronics ; la
production a été confiée à
Waltham
Electronics en Irlande ; et le programme est basé sur
Princhess
du Suédois Ulf Rathsman. Princhess venait d'obtenir une
impressionante seconde place derrière la
machine Fidelity X (eXperimental) - au WMCCC (World MicroComputer Chess
Championship) à Travemünde, en septembre 1981. Les
trois plateaux Conchess
sont modulaires, et ne contiennent ni programme ni micro-processeur ;
le principe annoncé était de permettre
l'actualisation
tant logicielle que matérielle par le biais d'achat de
nouveaux
modules à venir (deux emplacements sont disponibles sous le
plateau). La promesse fera long feu, Consumenta faisant
faillite dès 1983. Heureusement le flambeau sera repris en
Allemagne, par Loproc ('computer und logikprozessor
systeme',
qui avait développé le prototype /
EES 'Elektronic
Entwicklung Service') et de nouveaux modules apparaitront. Cet Escorter
est doté du module standard vendu initalement, dont le
niveau de jeu reste modeste (et me convient bien !). Il
bénéficie de quelques qualités
tactiques mais
manque de "finish" pour convertir efficacement en gains certaines
parties qu'il a pu dominer. Il lui manque notamment de savoir
éviter certaines triples répétitions.
La
détection de pièce sur une des cases s'est
avérée faiblarde : inopérante
à
réception du jeu, ranimée avec le truc de
l'aimant un peu
plus fort (une pièce du Vonset !), j'ai pu jouer une
douzaine de
parties avant qu'elle ne cesse à nouveau de fonctionner. Il
me
restait un interrupteur Reed MKA14103 de la
précédente
réparation de mon Saitek Blitz, j'ai donc ressorti mon fer
à souder et ouvert l'Escorter. Pas de
précédente
réparation visible, donc si la panne d'un switch Reed va
dans le
sens de la réputation acquise par les machines Conchess, un
switch hors service après 40 ans de bons et loyaux services
reste très raisonnable ! Après cette petite
intervention,
l'Escorter est redevenu 100% fonctionnel.
Scisys
Kasparov Chess Companion III
Année :
1986
Programmeur : Julio
Kaplan
CPU
: 6301Y @8/4Mhz
ROM
: 16Ko
Niveau Elo
: 1524 (1535
FIDE)
CMhz
: 1,68
Rperf
: 88%
Taille de case :
2,5cm
Le
micro-contrôleur 6301Y cadencé à 2Mhz
(8 divisé par 4) est typique des machines 16K de grande
diffusion, il est moins coûteux mais aussi moins performant
qu'un
6502. Il équivaut tout de même en puissance de
calcul pure
à un
6502 à 1,6Mhz qu'on trouve par exemple dans un Sensory 9 de
première génération. J'ai
acheté cette machine (50€) pour intégrer
à
ma collection un programme de Julio Kaplan (assisté de Craig
Barnes), et je n'ai pas été
déçu. La maîtrise
échiquéenne du champion du monde junior apporte
un style de jeu tout à fait intéressant
à cet échiquier électronique, moins
stéréotypé dans sa logique que
d'autres, à mon avis. Le Wiki du site schach-computer.info
précise que sa réflexion permanente
prépare les
réponses aux trois coups les plus plausibles de
l'adversaire,
mais la documentation ne l'indique pas clairement, et mes tests ont
systématiquement révélé un
et un seul coup
préparé, ce qui semble raisonnable compte-tenu du
hardware très limité (seulement 256 octets de RAM
!). On
touche ici une des limitations d'un micro-contrôleur
"singlechip"
tel le 6301Y : il intègre CPU, RAM et ROM dans le
même
composant, dans une logique industrielle de réduction de
coût, et ajouter de la RAM externe mettrait à mal
cette
logique : il faut faire avec le disponible, là où
un CPU
6502 disposera nécessairement d'un banc de
mémoire RAM
adapté (2Ko par exemple pour un Sensory 9, soit 8 fois plus).
Vonset (ou
Femuey) L6 v1
Année :
2022
Programmeur
: équipe
Vonset
CPU
: non communiquée
ROM
: non communiquée
Niveau Elo
: 1528 (1538
FIDE)
CMhz
: inconnu
Rperf
: inconnu
KT
: 1441
Taille de case :
2,8cm
J'ai
commandé ce Vonset L6 smart board directement de
Chîne via ce
site, au prix de 198$ livraison incluse (195€ au
cours de change alors en vigueur), après quelques
échanges avec son chef de produit, qui a rejoint un groupe
de discussion sur le thème des échecs
électroniques. La démarche expliquée
m'a semblée intéressante : après avoir
produit des années durant des jeux d'entrée de
gamme réutilisant des programmes faibles, la fabrique s'est
renforcée d'une équipe de
développement matériel et logiciel, a revu
à la hausse les capacités du moteur
d'échecs (basé sur des algorithmes connus), et a
redéfini une gamme de produits dont le L6 serait le premier
représentant (un L6+ et un L6 Pro seraient dans les plans).
Il n'est pas évident de cerner de quelle entreprise il
s'agit, on parle ici de Vonset Intelligent Electronic Technology
(Shenzhen) Co., Ltd ; dont la première utilisation
commerciale remonte à fin 2020, et enregistrée
aux Etats-Unis en Octobre 2021. Qui du coup produisait les
modèles d'entrée de gamme
précédents ? Il s'agit probablement de Year
Vantage Holdings Limited, connue pour être
propriétaire des marques BrainGames, Krypton et RYO qui
partagent certains modèles avec les Vonset ou Femuey
d'entrée de gamme. Femuey (Femuey Intelligent Electronic
Technology (Shenzhen) Co., Ltd.) apparait en alternative à
Vonset dans certains cas ou pour certains pays ; je n'ai pas
réussi à deviner une règle pour
l'utilisation de l'une ou l'autre marque ; mais ce sont bien les
mêmes produits, tant en apparence qu'en
références. Et pour simplifier le tout, le mode
d'emploi de mon Vonset cite également "Fermi smart board"
par "Fermi Technology". Fermi semble être la marque
systématiquement inscrite sur les L6
photographiés en Chîne ; et à son
allumage l'échiquier affiche un grand "F" majuscule au moyen
de ses diodes de cases.
Ces diodes sont un
élément-clé et très visuel
du design de cet échiquier électronique : chaque
case peut s'illuminer d'une couleur parmi plusieurs (vert, bleu, rouge,
violet, blanc). Violet signale un point d'attention (Roi en
échec par exemple), blanc la case départ d'un
coup (et vert la case d'arrivée d'un coup du L6) ; quant
à vert/bleu/rouge elles permettent de qualifier les coups
jouables d'une pièce que le joueur a soulevée en
vue de la déplacer : vert pour une case sans danger
particulier, rouge pour une case où la pièce sera
menacée, bleu pour une case particulièrement
conseillée. Il s'agit ainsi d'une assistance
légère aux débutants, montrant les
coups jouables pour la pièce
sélectionnée, et suggérant de bien
réfléchir si on pense jouer une case rouge.
L'analyse menant aux couleurs des cases est uniquement "de surface",
ainsi une case rouge peut très bien être une cible
correcte, par exemple si la menace de capture de la pièce
jouée peut être suivie par une re-capture
résultant en un simple échange. Une tentative de
coup illégal allumera en rouge la case d'arrivée
incorrecte. Bien sûr le dispositif d'assistance peut
être désactivé dans les options, et les
LEDs sont de luminosité réglable sur deux
niveaux. Les coups sont également annoncés par
une voix synthétisée (de femme, en anglais, et
là encore son activation, niveau de détail et le
niveau sonore sont
réglables). L'échiquier est
auto-répondeur, il suffit de soulever les
pièces très naturellement de leur case
départ puis de les reposer à leur case
arrivée (sans les
glisser, pour ne pas activer de détecteur
intermédiaire). La détection se fait
grâce à un aimant puissant présent sous
chaque pièce, qui maintient parfaitement la position en
place : un plus pour en faciliter l'usage avec des enfants.
Le
second élément visuel clé du L6 est
son afficheur à encre électronique (bien
lisible quelque soit l'angle de vision et sous quasi-toutes conditions
de lumière). Il est
capable d'afficher la position complète, le score
évalué de la position, l'historique des coups ;
et permet de naviguer aisément dans les menus du logiciel.
Le L6 offre des fonctionnalités utiles, telles l'activation
d'une horloge de jeu (sans influence sur le temps de
réflexion de l'ordinateur), la reprise de coups
(illimitée en mode d'entraînement), la sauvegarde
automatique et la conservation détaillée des
trois dernières parties, la mise hors tension automatique en
cas d'inactivité prolongée. Il est
aisé d'ajourner une partie ; sa reprise est
immédiate si les pièces sont restées
en place, sinon l'affichage permet de les replacer et reprendre le
cours du jeu (un tiroir du boîtier permet d'y ranger les
pièces). Un mode exercice avec 1000 positions à
résoudre est également proposé.
Le
niveau de jeu se règle sur vingt niveaux, au temps de
réponse instantané (ou tout comme) jusqu'au
niveau 17. A partir du niveau 18 une petite animation de LEDs propose
de patienter pendant la réflexion du programme, de l'ordre
de 2 à 5 secondes. La moyenne sera de moins de 10s par coup
pour le niveau 19, et moins de 20s pour le 20ème et dernier
niveau, le plus fort. Attention, il s'agit bien de moyennes incluant le
jeu rapide en
fin de partie ; en milieu de partie avec encore beaucoup de
pièces vous pouvez les multiplier jusqu'à quatre
ou cinq fois.
Quant aux dix premiers niveaux, ils ne
présentent d'intérêt que pour initier
des enfants en leur évitant toute défaite :
l'ordinateur évitera soigneusement de gagner. A partir du
niveau 11, il reste un adversaire vraiment facile, mais concluera la
partie par un mat si vous lui en donnez l'occasion. Les niveaux dignes
d'intérêt sont donc ceux de 11 à 20, et
la croissance du niveau de jeu y semble assez bien
échelonnée.
Son style de jeu est assez
dynamique ; il n'hésite pas à initier des
attaques même s'il n'a visiblement pas tout
calculé ; signe probable d'une approche sélective
dans sa recherche. Parfois l'attaque aboutit assez brillamment, parfois
elle échoue ; et il peut commettre des gaffes même
jusqu'aux niveaux 19 et 20, ce qui lui confère un style de
jeu assez humain, agréable pour un joueur de niveau
intermédiaire (ce que je suis !).
Réactif et attractif, simple d'utilisation, il convient
particulièrement bien à l'initiation et
l'entraînement d'enfants, en plus de pouvoir plaire aux
adultes.
Grâce
à son affichage complet (avec score au centième
de pion) et à la possibilité (aisée et
efficace) de programmer des positions, j'ai pu lui faire passer le test
de Khmelnitsky. Comme il est impossible de lui forcer un temps de
réflexion long (typiquement 3 minutes que j'accorde aux
autres échiquiers électroniques), je n'ai pu
qu'utiliser son niveau maximum, le 20, qui n'atteint que
rarement 90 secondes, et n'utilise guère plus de
quelques secondes sur les positions de fins de partie. Eh bien
malgré ce handicap, il a obtenu un score digne du haut de la
catégorie au-dessus, au même niveau qu'un Fidelity
Excellence ou un Saitek Kasparov Blitz ! Ses principales forces sont la
capacité à repérer les menaces, le
calcul, et la tactique. Comme souvent avec les programmes
d'échecs, le L6 est plus à l'aise à
contre-attaquer qu'à attaquer lui-même. La
maîtrise stratégique est faible, et le manque de
connaissances au niveau des finales est bien visible (il se permet tout
de même de faire mieux que le Blitz en ce domaine !). Un
adversaire humain de niveau équivalent aura
intérêt à jouer serré
jusqu'à l'approche de la finale, où il lui sera
plus facile de prendre le dessus.
Mephisto
Mirage
Année :
1984
Programmeur
: Thomas
Nitsche, Elmar Henne
CPU
: 1806 @8Mhz
ROM
: 16Ko
Niveau Elo
: 1539 (1546
FIDE)
CMhz
: 1,06
Rperf
: 91%
KT
: 1339
Taille de case :
3cm
Le
module Mirage contient le programme du Mephisto II "S", encore
accéléré de 6,1 à 8Mhz.
J'ai initialement
acquis ce module avec son plateau semi-sensitif spécifique
(75€), mais
une rangée de cases est tombée en
défaut peu
après l'achat. Pas grave, j'ai acquis pour un
prix modique
(45€) sur le eBay Allemand la "modular board" nue visible sur
les
photos ; le module et son adaptateur secteur une fois
connectés
le Mirage
était à nouveau prêt à
fonctionner. En
revanche j'ai un peu galéré à
l'équiper de
pièces magnétiques adaptées : l'aimant
est
nécessaire pour activer les interrupteurs "reed"
cachés
sous les cases, et il faut à la fois une puissance
suffisante
pour faire réagir les switchs, mais pas trop pour
éviter
que les pièces se collent ou se repoussent, et aussi pour
éviter de déclencher les switchs attenants. Des
pièces de jeu d'échecs magnétique se
sont
avérées soit trop petites à
l'échelle du
plateau, soit trop puissantes avec les pièces lourdes (Roi,
Dame) pour lesquelles les aimants intégrés sont
de
diamètre supérieur. J'ai finalement
acheté un jeu
de pièces spécifique au modular board,
là encore
sur le eBay Allemand (28€) : elles sont de la bonne
taille à la fois à l'usage sur le plateau de jeu
et pour
les ranger dans les tiroirs attenants au module, et l'aimant est de
taille constante. J'ai juste amélioré ces
pièces
en collant un fin rond de feutre pour un
contact plus doux avec le plateau, sans perturber le fonctionnement du
champ
magnétique. Le confort de jeu avec le modular board est
excellent, heureusement car le petit clavier
intégré au
module est lui peu agréable, avec ses petites touches aux
sensations caoutchouteuses. La conjonction de l'agrément du
plateau sensitif, du style de jeu "humain" du programme, et de son
niveau à ma portée en fait un de mes
échiquiers
électroniques préférés.
Allez, disons-le,
c'est mon préféré.
Je
m'attendais à trouver, avec ce programme de Nitsche et
Henne, un
profil atypique résultant du test de Khmelnitsky. Le fait
est
que non, en ce sens qu'on y retrouve les caractéristiques
principales des programmes de son époque : robustes en
défense, aptes à repérer les menaces,
et jouant
plus volontiers en contre-attaque qu'en attaque ; avec de meilleures
capacités tactiques que stratégiques. La
méconnaissance des sacrifices est également une
caractérisque très commune. La
capacité de calcul
n'est pas aussi réduite que je le craignais. Finalement, le
trait de caractère le plus marqué du Mirage est
lui aussi
largement partagé avec d'autres machines
d'époque, mais
particulièrement exacerbé ici : la force de jeu
décroissant sensiblement, allant de l'ouverture,
ici
exceptionnellement forte (2330 Elo !), à la fin de partie
très affaiblie ; en passant par un milieu de jeu solide.
Mephisto
Maestro Travel
Année :
2004
Programmeur
: Craig
Barnes
CPU
: H8 @7Mhz
ROM
: 16Ko
Niveau Elo
: 1551 (1555
FIDE)
CMhz
: 4,55
Rperf
: 85%
Taille de case :
0,7cm
Après
la petite Calculator Chess, cet ordinateur d'échecs est le
second de poche et à piles dans ma collection. Et c'est
aussi un
Saitek, et un Craig Barnes... En fait je recherchais
un programme
de cet auteur sur un hardware plus musclé, et j'ai
eu
l'opportunité d'acquérir ce Maestro Travel en
parfait
état pour 35€, près de chez moi. C'est
un bel objet,
bien fini, au format PDA même s'il est un peu
épais
comparé aux assistants personnels les plus connus. Comme un
Palm, il offre un écran tactile qu'on utilise avec un
stylet. Le
graphisme des pièces est simple et bien
reconnaissable,
l'écran rétro-éclairé offre
un excellent
confort de jeu. Ce format est vraiment bien adapté pour
jouer en
situation de mobilité : aucun risque de perdre les petites
pièces d'un échiquier de poche. Le programme a
quelques
défauts visibles, par exemple il est capable d'annoncer un
mat
en deux coups (effectif) et de faire pat au coup suivant ! Mais
rassurez-vous, dans la plupart des cas, lorsqu'il a partie
gagnée, il gagne... Puisque la comparaison avec un PDA est
tentante, il est légèrement plus fort que
PocketChess sur
un Sony Clié 4 à 5 fois plus rapide (Dragonball
@33Mhz).
Fidelity
Champion Sensory Chess Challenger
Année :
1981
Programmeur : Dan
& Kathe Spracklen
CPU
: 6502 @1,95Mhz
ROM
: 32Ko
Niveau Elo
: 1572 (1571
FIDE)
CMhz
: 1,95
Rperf
: 90%
Taille de case :
2,5cm
Si
Sargon 2.5 présenté plus haut dans cette page a
été la première machine
réputée
présenter un niveau de jeu correct, celle-ci a
été
une des premières à se voir reconnaître
des progrès en fin de partie. Elle est aussi la
première production de Fidelity intégrant un
programme
des époux Spracklen. Il s'agit donc de l'ancêtre
de toute
la lignée des forts programmes de Fidelity, et il a
déjà des gènes (notamment
la réflexion permanente)
de Sargon III qui sortira deux ans plus tard, fin 1983 sur Apple II,
avant d'être adapté en 1984 sur divers
autres
micro-ordinateurs. Mais surtout, c'est le vainqueur du tout premier
championnat du monde des micro-ordinateurs, WMCCC (World MicroComputer
Chess Championship) à Londres, en septembre 1980. Il
confirmera
ce titre à quelques jours d'intervalle en remportant
également le premier championnat d'Amérique du
Nord
d'échecs sur micro-ordinateurs. Il aura
enchaîné neuf victoires d'affilée lors
des neufs
tours cumulés sur ces deux compétitions, c'est
dire sa
domination. Il restera au "top" des tests de la revue Europe Echecs de
novembre 1981 à avril 1982, seulement
délogé par
l'arrivée de son successeur, le Fidelity Elite Champion
Sensory
Chess Challenger (le nom commence à être bien long
!)
à l'horloge deux fois plus rapide. C'est aussi une belle
machine, lourde avec son cadre de bois, bien finie. Elle reprend le
format du Voice Sensory Chess Challenger de 1980, n'en
différant
extérieurement que par la mention "Champion". Le contenu est
sensiblement différent, le "Voice" étant
doté d'un
programme de Ron Nelson bien moins fort, et tournant sur un Z80
à 4Mhz, moins performant que le 6502 à 2Mhz. Les
deux
échiquiers électroniques ont en revanche bien en
commun
la voix synthétisée (mon exemplaire
étant
doté de la voix francisée, parfois amusante :
"castle"-"short" devient "roque"-"petit") et 64 parties classiques de
grand-maîtres, pour s'entraîner à
retrouver les
meilleurs coups. Il est également possible de
sélectionner et pratiquer une ouverture de son choix. Si on
déduit la place en ROM occupée par ces
fonctionnalités, notamment la voix, on peut
évaluer la
taille du programme à de 16 à 20Ko, à
fin de
comparaison avec les autres machines. Une autre
particularité du
Champion est de permettre le réglage de niveaux de
type
"tournoi" (nombre de coups à jouer sur un temps
donné,
avec une cadence primaire puis une secondaire - exemple, 40 coups en 10
minutes, puis 20 coups toutes les 5 minutes). La procédure
est
toutefois un peu complexe ; utilisant le petit clavier à six
touches présent sur la console inclinée. Selon la
fonction utilisée, les touches ont des significations
diverses :
la documentation est donc indispensable. Les petites touches souples
ont tendance à perdre leur conductivité
à l'usage
(façon vieille télécommande de
télévision) et peuvent nécessiter
d'appuyer
fortement, quand elles ne deviennent pas totalement
inopérantes.
C'était le cas pour cet exemplaire par ailleurs en excellent
état, complet avec son adaptateur secteur d'origine, la
documentation, et la valise de rangement Rexton (distributeur de
Fidelity Electronics en France) et acquis pour 105€ sur "le
bon
coin". Le démontage/remontage est délicat mais
faisable,
et j'ai collé de petites pastilles d'un solide papier
d'aluminium à l'intérieur des touches ;
et le
clavier fonctionne à nouveau. Les petites pièces
en bois
sont vraiment jolies, et je suis convaincu que Fidelity s'est fourni en
France auprès de Chavet (déjà
importé aux
US, par exemple fournissant la "Pacific Game Company", et "Cavalier").
Je vous laisse comparer avec LA pièce de
référence, le cavalier Chavet :